2023, une année charnière pour la politique énergétique française

Edito de Bruno Daniel, directeur maîtrise de l’énergie, mars 2023.

Le début de l’année 2023 est fortement marqué par la réforme des retraites, mais deux projets de lois portant sur l’énergie sont également en cours de validation : une loi d’accélération des énergies renouvelables, et en même temps, une loi pour la relance du nucléaire.

Ces deux textes anticipent les orientations de la future Stratégie française sur l’énergie et le climat, qui sera proposée par le gouvernement au mois de juin. Celle-ci devra traduire pour la France le rehaussement de l’objectif européen de réduction de gaz à effet de serre. Elle comprendra une Loi de Programmation Énergie Climat (LPEC), la future PPE 2024-2033 (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie), et l’actualisation de la SNBC (Stratégie Nationale Bas Carbone).

On peut s’interroger sur le choix d’organiser les débats dans cet ordre plutôt que de proposer au débat parlementaire un projet global qui serait ensuite décliné par filières.

Calendrier de la Loi de Programmation Énergie Climat
Calendrier de la Loi de Programmation Énergie Climat (source : Ministère de la Transition écologique)

Quelques avancées mais de nouveaux risques de blocage sur l’éolien

Quoiqu’il en soit, la loi d’accélération des EnR adoptée au Sénat le 7 février devrait réduire la durée d’instruction des projets éoliens, à travers des dispositions nouvelles comme la « raison impérative d’intérêt public majeur » pour des projets d’énergies renouvelables et la modulation tarifaire permettant le développent éolien là où les gisements sont moins importants. L’éolien en mer fera l’objet d’une planification par l’État.

En parallèle de ces mesures, la loi en introduit d’autres qui pourraient freiner le développement des projets à terre : l’approbation des maires concernés pour les zones de développement prioritaires des EnR qui s’apparente à un droit de veto, et la prise en compte des effets de « saturation visuelle » dans le paysage, notion mal définie qui pourrait constituer un objet de contentieux. Par ailleurs les projets hors zone prioritaire seront plus facilement attaquables.

Côté photovoltaïque, la loi crée de nouvelles obligations (équipement des parkings > 1500m² nouveaux ou existants), et facilite l’installation de PV sur les friches.

Quant à la chaleur renouvelable, elle est simplement ignorée par cette loi alors que la chaleur représente 40 % de la consommation d’énergie en France et qu’il s’agit d’un levier majeur pour sortir des énergies fossiles.

Au final une loi qui sera certainement insuffisante pour atteindre les objectifs de développement des EnR prévus dans la PPE en vigueur et qui rate deux sujets majeurs : la chaleur et les énergies citoyennes

Une ambition bien plus affirmée pour le nucléaire

La loi sur la relance du nucléaire, adoptée le 24 janvier au Sénat et le 21 mars à l’Assemblée, est sur la fin de de son parcours législatif. Elle vise la construction de 6 à 14 nouveaux EPR (réacteur nucléaire de 3ème génération), et les sénateurs ont saisi ce projet de loi pour y supprimer l’objectif de réduire à 50 % la part du nucléaire en 2035.

Centrale nucléaire et EnR, dessin de Colcanopa, dans le Monde du 5/03/23
Le Monde, 5/03/23

Pour accélérer le développement de ces installations (prévues sur des sites nucléaires existants), celles-ci seront dispensées d’autorisation d’urbanisme et le droit d’expropriation sera assoupli.

En parallèle de ces dispositions législatives, la France mène campagne au niveau européen pour prendre en compte l’électricité d’origine nucléaire dans les objectifs de développements des EnR via un mécanisme de pondération, et pour que l’hydrogène d’origine nucléaire soit reconnu comme contribuant aux objectifs de décarbonation.

Et les citoyens dans tout ça ?

On voit à travers ces deux lois proposées quasi simultanément qu’aux yeux du gouvernement le socle de la production électrique française doit rester le nucléaire et que les EnR sont considérées comme des énergies d’appoint.

Du fait de son parc nucléaire vieillissant, la France est aujourd’hui à l’heure du choix pour dessiner l’avenir de son système énergétique. Il n’est plus possible de se reposer sur les installations existantes, quelle que soit la stratégie retenue il faudra investir massivement.

Après la publication de plusieurs scenarios et analyses pouvant donner de la matière au débat1, il est regrettable que les orientations énergétiques, qui nous engagent sur plusieurs décennies, soient décidées sans passer par un débat démocratique éclairé. La concertation nationale sur le mix énergétique organisée fin 2022 par le gouvernement, et dont aucun bilan n’a été publié, n’aura donc pas eu l’occasion de nourrir le débat parlementaire. L’impératif d’un véritable renouveau démocratique est ainsi interrogé dans la dernière revue du CLER. Vous pouvez aussi participer au prochain webinaire d’Energie partagée sur l’analyse du projet de loi Accélération ( le 27 avril, inscription ICI).

Plus que jamais en cette année 2023 il est essentiel de montrer à nos élus que les questions énergétiques nous concernent tous ! Par exemple en venant rejoindre un des groupes de travail de la coopérative dwatts…

Lettre info complète ICI.

1Le scenario négaWatt bien sûr, mais aussi ceux élaborés par l’Ademe et par RTE.

Publié par Émilie Lapprand dans Coopérative

Autoconsommation collective : un outil pour la résilience territoriale en Biovallée ?

ACC, ces trois lettres renvoient à l’AutoConsommation Collective. En pratique, il s’agit de produire et de vendre localement de l’énergie. Cette énergie est alors à disposition des entreprises, collectivités et particuliers du territoire. Dans une démarche d’énergie citoyenne, les consommateurs ont leur mot à dire sur le prix de l’énergie et son utilisation. Le concept est séduisant. Regardons de plus près de quoi il s’agit et quels sont les projets concrets existants en Biovallée.

Autoconsommation collective : circuits courts et consommAction c’est possible.

Les circuits courts sont de plus en plus connus dans le domaine agricole et alimentaire. Pour notre résilience alimentaire, il paraît intéressant d’acheter ses fruits, légumes, œufs auprès de producteur.trice.s locaux à un prix juste. On sait comment sont cultivés nos choux, qui les récoltent… Aujourd’hui, il est possible d’imaginer la même chose avec son électricité : prendre un contrat d’achat direct auprès d’un producteur local d’énergies renouvelables et citoyennes (ex le photovoltaïque)1.

Introduite en droit français en 2017, l’autoconsommation collective permet aux producteurs de vendre leur kWh en direct et en local aux consommateurs dans un périmètre donné (2km en ville et 20 km en milieu rural maximum entre les deux participants les plus éloignés l’un de l’autre). Cela est accessible pour tous et toutes : particuliers, entreprises et collectivités, que vous soyez locataire ou propriétaire.

Comment ça marche en pratique ? Le premier maillon de la chaîne est de trouver le.s site.s de production ( ex : une grande toiture pour des panneaux photovoltaïques …). Ensuite, un montage administratif et juridique est nécessaire au sein de ce qui est appelé la Personne Morale Organisatrice.

Les opérations d’autoconsommation collective sont encore peu nombreuses en France. Dans la Biovallée, on en compte déjà plusieurs, portées par dwatts ou ACOPREV.

L’ACC pour DWATTS : un levier pour une transition énergétique plus juste

Vendre de l’électricité en direct aux consommateurs, en local, à un prix juste et stable, le rêve pour une SCIC de production d’énergie renouvelable ! Favoriser les retombées économique locales d’un projet de production, c’était déjà le cas des projets portés par les coopératives citoyennes comme dwatts, mais sécuriser – pour partie au moins – la facture des consommateurs dans une logique de circuit court, voilà un excellent levier de résilience territoriale !

En effet, la crise énergétique actuelle et la flambée des factures d’électricité impactent plus ou moins durement les consommateurs français. Tous n’ont pas accès aux tarifs réglementés de vente de l’électricité (TRV) définis par l’État et proposés par EDF fournisseur uniquement. Les collectivités locales et les entreprises voient leur prix de fourniture du kWh mettre en danger la poursuite même de leurs activités. L’ACC est donc un véritable moyen pour accompagner les particuliers mais également les différents acteurs économiques et publics du territoire.

AutoConsommation Collective

DWATTS a déjà mis en place une première opération ACC à Saillans aux Jardins Montmartel. Au printemps, deux nouvelles opérations ACC ouvriront la possibilité d’acheter de l’électricité en direct auprès de la coopérative à Espenel et à Die.

La coopérative souhaite faire de l’ACC un nouvel outil de développement de la transition énergétique en Biovallée.

Vous avez repéré des potentiels sites de production  ( ex : grands bâtiments hangars, entrepôts mais aussi concentration de « petites » toitures) ? Vous êtes un groupe intéressé par le montage d’une opération ACC ? N’hésitez pas à venir nous en parler, cela pourrait être la base d’une prochaine opération ACC, version énergie renouvelable, locale, citoyenne et accessible !

1L’ACC est un complément, le consommateur doit obligatoirement garder un abonnement fournisseur pour la fourniture de complément.

Publié par Émilie Lapprand dans autoconsommation

Libelul : autopartage rural, un enjeu de la transition énergétique

mars 2023

Depuis décembre 2022, l’association Dromolib met en place une nouvelle solution d’autopartage pour se déplacer dans la vallée de la Drôme. A travers le projet Libelul, 4 véhicules électriques sont mis à disposition des particuliers et des professionnels, à Aouste-sur-Sye et à l’Ecosite du Val de Drôme à Eurre, pour des déplacements ponctuels et de courte durée. Il s’agit d’une nouvelle manière d’utiliser et de partager la voiture, en complément du vélo, de la marche à pied, des transports en commun et du covoiturage.

Libelul, autopartage © Juan Robert
Libelul, autopartage © Juan Robert

Une nouvelle manière d’utiliser sa voiture, la mobilité partagée

En France, le secteur des transports constitue le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre, avec 31 % des émissions (devant l’agriculture, le résidentiel – tertiaire et les industries). La moitié est due au déplacement des personnes en voiture particulière (16%)1.

Pourtant, la voiture reste inutilisée et à l’arrêt en moyenne 95% du temps2

La mutualisation de véhicules nous invite à faire évoluer nos habitudes pour passer de la «propriété» individuelle à « l’usage » d’une voiture. Autrement dit : on ne paie que l’usage de la voiture.

Alors que posséder une voiture coûte en moyenne 5 000€ par an par ménage3, partager une voiture permet de diviser les frais. Cela coûte donc moins cher.

Cette solution de mobilité permet aussi de remplacer et d’éviter l’achat du second véhicule des foyers, souvent partiellement utilisé. Elle permet de réduire le nombre de voitures individuelles à moyen et long terme et donc leur impact en termes de gaz à effet de serre (- 200kg /an /personne).

Le choix de véhicules à faible émission

Libelul, autopartage © Juan Robert

En choisissant des petites voitures électriques d’occasion pour expérimenter l’autopartage dans la vallée de la Drôme – des Zoé dotées d’une autonomie de 250 à 300 kms – Dromolib a choisi un véhicule adapté pour des déplacements de moyenne distance, idéal pour circuler en centre-ville et sur les routes de campagne, plutôt en dehors des autoroutes.

Sur l’ensemble de son cycle de vie, un véhicule électrique émettrait 2 à 6 fois moins d’émissions de CO2 qu’un véhicule thermique4 Pour compenser le poids carbone de la fabrication des batteries, toujours coûteuse et gourmande en matières premières, il faut que les véhicules soient mieux utilisés et parcourent 60 à 80 000 kms au cours de leur vie (4 à 6 ans pour un usage moyen). 

En s’interrogeant sur ses modes de déplacement, chacun peut contribuer aux objectifs de la transition énergétique poursuivis par différents acteurs du territoire, dont dwatts.

L’autopartage, plus près de chez moi!

Sur le territoire de la Biovallée, des collectifs d’habitants initient et facilitent le prêt de véhicules entre particuliers : à Crest, à Saillans, à Die, à St Julien en Quint, à Saoû…

Libelul, autopartage © Juan Robert

Libelul est une expérimentation d’autopartage en libre-service portée conjointement par Dromolib, la Communauté des communes du Val de Drôme en Biovallée et la Communauté des communes du Crestois et du Pays de Saillans. Elle s’inscrit plus largement dans le programme Territoire d’innovation – Biovallée et un fonds européen FEDER comme un amorçage.

L’intention est de développer l’autopartage pour permettre au plus grand nombre d’en bénéficier. Pour cela, Dromolib souhaite associer toutes les parties prenantes pour réfléchir et co-construire des solutions adaptées au territoire et aux habitants, pour partager les voitures. Ensemble il s’agit de faire émerger un nouveau modèle d’autopartage coopératif et autonome et de contribuer à une importante mutation : aller de la propriété de la voiture vers une économie d’usage.

Vous êtes intéressés et souhaitez en savoir plus, vous aimeriez réfléchir avec nous pour développer l’autopartage en Drôme rurale : Contactez Dromolib par téléphone au 04 75 82 92 67 ou 07 66 71 76 35, par mail à maryline.chasles@dromolib.fr

1 Source Commissariat général au développement durable (CGDD), direction du ministère de la Transition écologique https://www.notre-environnement.gouv.fr/themes/climat/les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-et-l-empreinte-carbone-ressources/article/les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-du-secteur-des-transports

2 Source ADEME https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/au-bureau/deplacements/pourquoi-changer-notre-maniere-de-nous-deplacer

3 Source ADEME https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/au-bureau/deplacements/pourquoi-changer-notre-maniere-de-nous-deplacer

4 Source Ademe https://www.qqf.fr/infographie/60/la-mobilite-de-demain

Publié par Émilie Lapprand dans Mobilité

Chaleur renouvelable : accompagnement technique et aide financière disponible jusqu’en avril 2024

Le besoin de chaleur ( pour le chauffage ou l’eau ) représente une de nos consommations d’énergie les plus importantes. Le contrat de chaleur renouvelable de l’ADEME permet d’aider l’installation de chaudière bois et de solaire thermique pour les entreprises, collectivités, habitats partagés, agriculteurs, campings, gîtes… Localement, il est porté par les trois intercommunalités de la vallée à travers le Service public intercommunal de l’Energie. En 2021, 6566 collectivités et entreprises s’étaient déjà engagées au niveau national, selon l’ADEME . A qui le tour ?

Jusqu’en avril 2024, un dispositif d’aide pour vos installations de chaleur renouvelable

Vous souhaitez utiliser une énergie locale, économique et renouvelable pour le chauffage de vos bâtiments ? Vous avez aussi entendu parler de solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire de votre bâtiment ou encore de votre camping. Le contrat de chaleur renouvelable est le bon outil pour vous. Il permet un accompagnement technique, pris en charge par la collectivité, et une aide pour l’installation de votre nouvelle chaudière ou de capteurs solaires thermiques.

En pratique, l’accompagnement technique vous permet de préciser vos besoins ( puissance de la chaudière à installer), d’imaginer où mettre le silo de stockage du bois, d’évaluer les coûts d’investissement et d’exploitation ( en comparaison à chaudière fioul ou gaz), d’identifier les éventuels besoins de travaux et d’avoir un plan de financement global sur 20 ans. Si vous vous décidez à concrétiser le projet alors une aide financière est proposée pour prendre en charge une partie du coût des installations.

En pratique, les chaudières bois sont fiables. L’entretien peut être pris en charge par un chauffagiste, voire par dwatts dans le cadre de la fourniture de chaleur clef en main ( dwatts prend en charge la conception, le financement, l’installation et l’entretien des chaufferies ). Cette énergie est retenue par de nombreux industriels, collectivités et entreprises, pour son faible coût d’usage et ces retombées locales. En effet, la fourniture en granulé peut être assurée sur la région. Le granulé reste aujourd’hui plus économique que le fioul. Avec le développement de filière de plaquettes forestières sur notre territoire, l’objectif serait d’assurer un approvisionnement stable et économique.

Sur la Biovallée, des exemples réussis de chaleur renouvelable

Aujourd’hui, quinze projets ont été réalisés avec cet appui. Il s’agit de deux installations solaires thermiques et de treize chaudières bois sur l’ensemble de la Biovallée. L’ensemble représente 778 MWh/an ce qui équivaut à environ 77 800 litres de fioul économisés par an.

livraison granulés espace Barral Die- dwatts bois énergie
Espace Barral, livraison granulé

Ainsi, la commune d’Autichamp a installé une chaudière de 16 kW pour alimenter un logement communal et l’école. Un espace de coworking, l’espace Barral de Die, est à présent équipé d’une chaudière de 48 kW. Ce projet s’inscrit également dans le cadre de l’offre de vente de chaleur proposée par dwatts. Le groupe scolaire Anne Pierre Jean, à Crest, compte maintenant deux chaudières d’une puissance totale de 112 kW.

Sept autres projets de chaudières bois sont en cours instruction et représentent 507 MWh supplémentaires. Des communes étudient également la faisabilité de réseau de chaleur pour raccorder et alimenter plusieurs bâtiments ( ex : école, mairie, gymnase, salle des fêtes). La solution des réseaux de chaleurs pourrait également être une piste à explorer pour des entreprises du secteur industriel et tertiaire à l’échelle d’une zone artisanale ou commerciale.

La chaleur renouvelable, un levier dans l’évolution de notre mix énergétique

Le besoin de chaleur représente environ le tiers des consommations d’énergie finale en France, devant le secteur des transports. C’est encore majoritairement des énergies fossiles ( fioul et gaz) et non renouvelables qui sont employées pour y répondre. Ces énergies coûtent chers, ne sont pas locales et contribuent au réchauffement climatique.

Le contrat de chaleur renouvelable, s’intègre à la démarche globale des trois intercommunalités pour un développement des énergies renouvelables. Sur notre territoire, le bois est un des gisements les plus importants. En touchant les privés comme le public, le CCR est aujourd’hui un outil pour faciliter l’installation de moyens de production de chaleur renouvelables. Impuls’ER, la structure de développement de projets créée par dwatts et Enercoop AuRA, est en charge du volet technique de cet accompagnement.

En complémentarité, dwatts développe une offre de fourniture de chaleur, expérimentée depuis plus de 10 ans par d’autres structures citoyennes en AuRA (notamment ERE43 et ForestEner). Cela permet de décharger les maîtres d’ouvrage de l’investissement initial et des contraintes d’exploitation d’une chaufferie bois.

En conclusion, si vous souhaitez étudier une solution de production de chaleur renouvelable économique et locale pour répondre à vos besoins de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire, c’est le moment de nous contacter. Ce dispositif ne concerne pas les particuliers, qui peuvent prétendre à d’autres aides, mais vous avez sûrement autour de vous des entreprises, collectivités, industries ou habitats partagés qui pourraient être intéressés. N’hésitez pas à leur relayer l’information ( plaquette de présentation du contrat chaleur renouvelable). En cas de besoin d’appui pour l’investissement, l’offre de fourniture de chaleur dwatts est disponible également.

Contacts

– SPIE, collectivités :  environnement@val-de-drome.com – 04 75 25 66 27

– Impuls’ER : bruno@impulser.fr – 06 34 09 41 15

Publié par Émilie Lapprand dans Bois-énergie

Impuls’ER, de nouvelles énergies pour appuyer la transition

mars 2023

DWATTS s’est associée à EnercoopAuRA pour créer en 2019 une société appelée Impuls’ER. Cette dernière a une double casquette : faire du conseil auprès des particuliers, entreprises et collectivités dans leurs projets EnR et de maîtrise de la demande en énergie mais aussi accompagner le développement des projets EnR pour dwatts notamment mais pas que… Penchons nous ensemble sur cette boite à outils et les petits mains qui la font fonctionner, ses salarié.e.s.

Une plate forme pour le développement des EnR locales.

Dans le domaine des énergies renouvelables, plusieurs étapes sont nécessaires avant l’aboutissement de projets concrets. En amont du financement, un temps important est dédié à l’étude des projets. Il s’agit des phases d’émergence et développement. En pratique, se sont des étapes relativement risquées : beaucoup de projets sont étudiés, tous ne se concrétisent pas. Par exemple, pour les panneaux photovoltaïques en toiture, de nombreux paramètres entrent en ligne de compte avant de pouvoir installer les modules : vérification de l’état de la toiture, de la pente du toit, présence amiante, présence d’ombrage, dépôt de demande d’urbanisme etc ….

ImpulsER

Pour sécuriser l’argent des sociétaires de dwatts, la SCIC ne porte pas directement ces activités d’études. Par ailleurs, un second enjeu est présent : la volonté de se doter de compétences locales fortes pour éviter de dépendre des développeurs EnR « classiques ». Ces différentes raisons ont amené dwatts et Enercoop AuRA à créer Impuls’ER en 2019.

Pour comprendre les deux casquettes d’Impuls’ER, le conseil et le développement, prenons des exemples. Sur le conseil, cela peut être une étude ( ex développement de parcs photovoltaïques au sol pour ACOPREV ) ou encore l’accompagnement technique des maîtres d’ouvrage ( ex : contrat de chaleur renouvelable en lien avec les intercommunalités ). Sur le développement, Impuls’ER agit principalement pour dwatts mais aussi pour d’autres structures dans la Drôme et au-delà.

Le schéma ci-dessous permet d’illustrer les différentes tâches qu’Impuls’ER peut assumer concernant un projet photovoltaïque. Les compétences présentes dans l’équipe salariée permettent également de travailler sur les autres productions EnR que sont la chaleur et l’éolien, mais aussi sur l’efficacité énergétique.

Vie projet photovoltaïque

Impuls’ER, de nouvelles énergies pour une plate-forme en développement.

Lors de sa création en 2019, Impuls’ER salariait deux personnes, Jean-Baptiste Boyer et Florent Champion. Tous les deux travaillaient principalement au développement de projets photovoltaïques. Depuis, des efforts, importants dans le déploiement des installations et en financements, ont permis d’étoffer l’équipe . En 2023, Impuls’ER réunit huit salarié.e.s aux compétences complémentaires pour le développement des EnR locales et citoyennes.

Depuis quelques années, Pierre Corroenne et Bruno Daniel sont venus renforcer les rangs, respectivement sur les domaines de l’efficacité énergétique et du bois-énergie. Aujourd’hui, Pierre travaille également sur les dossiers bois. L’équipe photovoltaïque a été étoffée avec la présence de Marianne Breton et d’Esteban Floury. Plus récemment, Émilie Lapprand a été recrutée sur le volet mobilisation transition énergétique. Guilhem Gaboriau apporte quant à lui ses compétences techniques de développeur.

Directoire dwatts et équipe Impuls'ER
Directoire dwatts et équipe Impuls’ER

Les énergies sont donc au rendez-vous au sein d’Impuls’ER pour porter le développement de projets EnR et au sein de DWATTS pour financer et piloter des projets EnR locaux et citoyens.

Particuliers, entreprises, collectivités, chacun peut agir à son échelle pour la transition énergétique.

Vous vous intéressez à la mobilisation citoyenne, souhaitez faire financer votre projet, ou avoir des conseils pour ensuite développer en propre vos installations d’énergies renouvelables ? DWATTS et Impuls’ER agissent de concert pour vous aider.

Publié par Émilie Lapprand dans Développement

La « minute » conseil de surveillance, mars 2023

Lors de notre prochaine AG en juin, se tiendront des élections importantes pour le renouvellement des mandats du Directoire et du Conseil de Surveillance. Ses élections vont déterminer la composition des organes de gouvernance et donc décider de la gestion à venir de la coopérative. Depuis sa création, DWATTS s’est déjà fortement développée, comptant désormais plus de 155 sociétaires avec un chiffre d’affaire prévisionnel d’environ 230 k€ en 2023 (pour 44 k€ en 2020). C’est l’occasion de faire un point d’étape avec JP Brun, président du conseil de surveillance.

Investissement citoyen dans DWATTS, quelles perspectives ?

Les fonds propres se montent à ce jour à 1.3 M€ et sont en constante augmentation pour accompagner notre feuille de route ambitieuse qui est de contribuer à hauteur de 30% au moins à la transition énergétique de la Biovallée, en particulier en développant les énergies renouvelables.

Comme les intercommunalités et plusieurs communes auparavant, des partenaires extérieurs ont rejoint la coopérative (Crédit agricole Sud Rhone-Alpes Énergies Renouvelables , Banque des Territoires, Énergie Partagée Investissement), pour investir graduellement 1 M€ (500 k€ en 2022), témoignant de la légitimité et de la solidité technique et financière de notre organisation.

investissementcitoyen

Investir dans DWATTS est un choix très pertinent qui a du sens pour plusieurs raisons : s’impliquer dans la transition énergétique, s’assurer à l’avenir (et dès à présent !) une disponibilité énergétique à un coût maîtrisé et non spéculatif, favoriser l’économie et l’emploi local et décider à la fois des orientations stratégiques de développement et des modalités de rémunération justes et équitables.

Une énergie humaine et citoyenne

Pour réaliser nos ambitions, les sociétaires actuels souhaitent poursuivre le développement de DWATTS en accueillant de nouveaux sociétaires, à la fois pour augmenter notre capacité d’investissement et pour impliquer un maximum d’acteurs du territoire (habitant, entreprises, collectivités…).

AGdwatts

Pour cela, nous avons chacun la possibilité de parler de DWATTS dans notre entourage (avec notre kit communication), comme de nous impliquer dans le fonctionnement de la coopérative d’une manière ou d’une autre !

Si vous pensez ainsi pouvoir consacrer un peu de votre temps et partager vos compétences à notre avenir énergétique commun et à la vie de notre coopérative, nous vous invitons chaleureusement à poser votre candidature pour les prochaines élections.

Si votre disponibilité est plus ponctuelle, nous avons également identifié des besoins.

Pour toute information utile, n’hésitez pas à nous contacter :

  • pour le Conseil de Surveillance : Jean-Pierre BRUN – 06 07 54 63 58 – jp@dwatts.fr
  • pour le Directoire : Jean-Baptiste BOYER  – 06 41 25 48 46 – jb@dwatts.fr
Publié par Émilie Lapprand dans Coopérative

Dans le Diois de l’énergie à revendre ? Accompagner les Transitions Écologiques Citoyennes et Solidaires

Partage d’expériences par Olivier Royer, directeur de l’ESCDD, Espace Social et Culturel Du Diois.

Non, vous ne trouverez pas dans les lignes qui suivent une nouvelle invitation à installer un dispositif qui vous promettra autonomie et rentabilité financière. Ce n’est pas l’esprit de la maison. L’énergie dont on va parler ci-après et celle des citoyens et citoyennes qui se mobilisent chaque jour de plus en plus nombreux sur notre territoire pour une transition écologique citoyenne et solidaire.

espacesoetcultureldiois

L’énergie humaine, base de l’Espace Social et Culturel du Diois

À l’ESCDD, nous marchons à l’énergie de nos bénévoles, à celle de nos salariés et à celles des habitants. D’où je parle, je ne peux que constater que notre territoire regorge de cette énergie. Celle que nous cultivons en accompagnant par exemple les habitants qui décident de mettre en place des composteurs collectifs dans leurs quartiers.

VRAC Drôme

Celle que nous avons déployée lors de la crise COVID sur les questions alimentaires et qui s’est prolongée en accompagnant la naissance de la première antenne VRAC en milieu rural sur notre territoire

Celle que développe nos bénévoles dans le cadre du Transport Solidaire Diois qui a permis l’année dernière le transport de plus 800 personnes ( voir le reportage Journal de 13h de France 2 Septembre 2021 ICI) . Celle que nous mettons chaque jour à orienter nos achats et nos consommations vers la production et/ou locale, biologique, solidaire. Celle que nous mettons enfin en mouvement pour développer de la cohabitation intergénérationnelle.

Un objectif : la Transition Écologique Citoyenne et Solidaire

Notre nouveau projet social, finalisé en début d’année possède désormais cette thématique transversale : celle de la Transition Écologique Citoyenne et Solidaire ( voir pages 94 – 96, du lien suivant)

Cette thématique est la déclinaison locale d’une motion que les centres sociaux de la Drôme ont fait voter au niveau national il y a 3 ans. Cette motion invite désormais les centres sociaux à réfléchir, puis s’investir dans les actions autour de la transition pour eux-mêmes, mais aussi en soutenant les initiatives des acteurs locaux qui sont une pièce essentielle pour réussir une transition qui ne doit pas être juste pour « verdir » un bilan.

C’est une transition qui doit permettre à notre petit territoire de contribuer à la lutte plus globale contre le dérèglement climatique, contre les inégalités sociales.

C’est pourquoi nous sommes très intéressés par l’arrivée dans notre voisinage de l’Avant-Poste, tiers-lieu de la transition à Die. Cela va nous permettre de tisser des liens plus forts avec les structures, dont dwatts, les personnes qui y seront hébergées, des personnes avec lesquelles nous ne travaillons pas encore forcément. Cela va nous permettre de travailler des projets en commun, d’échanger et de mettre en œuvre de manière accélérée les objectifs que nous nous sommes fixés pour les 3 années à venir.

La transition écologique solidaire, un enjeux partagé avec les autres territoires de la Biovallée

L’ESCDD est également en lien avec le service public intercommunal de l’énergie, portée par les trois intercommunalité de la vallée. La lutte contre la précarité énergétique est de nos axes de rencontre. Ainsi, ce service peut orienter et accompagner toute personne en situation de précarité énergétique, locataire ou propriétaire de son logement. L’objectif est d’apporter des solutions simples et sans investissement pour améliorer le confort et réduire la facture.

Depuis quelques mois un panneau d’information au sein de l’accueil de l’ESCDD recense les aides et accompagnements possibles ouverts aux habitants du Diois. Cela complète un fort engagement initié depuis des années sur la question du logement et du cadre de vie des habitants du Diois.

Au sein de la commission “animation territoriale-logement”, avec l’appui des bénévoles et de la CLCV nous travaillons depuis longtemps sur la problématique du logement sous toutes ses formes dans le Diois. Ainsi dans le cadre de cette commission, qui associe des bénévoles et salariés de l’ESCDD, une série journalistique a été réalisée et diffusée dans le Journal du Diois tout le premier semestre 2020. Cette série de neuf épisodes, intitulée “Etat des lieux” est inspirée de faits réels. Elle raconte l’histoire de Camille, nouvel arrivant dans le Diois qui cherche à se loger.

Publié par Émilie Lapprand dans Association

Aux clics citoyen.ne.s !

Edito de JB Boyer, décembre 2022

Le Gouvernement a lancé une Concertation nationale sur le mix énergétique. Les citoyen.ne.s sont appelées à y répondre avant le 31 décembre 2022.

Faut-il participer ?

Le Gouvernement ne nous a pas franchement habitué à écouter les citoyens et cette concertation nous rappelle forcément la Convention Citoyenne pour le Climat dont les suites données restent en demi-teinte.

Pour autant, les orientations qui seront exprimées par les citoyen.ne.s durant la concertation seront importantes car elles seront versées au débat parlementaire sur la future loi de programmation sur l’énergie et le climat qui sera adoptée en 2023. Plus largement, elles participeront à définir la nouvelle Stratégie Française sur l’énergie et le climat.

Rentrer dans l’arène

Malgré la multiplication des projets de lois relatifs à la stratégie énergétique (le projet de loi de finance, le projet accélération des EnR et le projet sur énergie nucléaire,…) les spécificités et les atouts des énergies renouvelables citoyennes demeurent insuffisamment prises en compte par les pouvoirs publics. Pour autant, nous en sommes convaincus, elles constituent un des rares leviers permettant une acceptation suffisamment large de la transition pour viser un mix 100 % EnR.

Ce questionnaire peut également être l’occasion d’envoyer un message fort sur la sobriété, qui, passé les discours, ne semble pas encore rentré dans suffisamment dans les têtes de nos élus -et qui pourtant fait l’objet de belles propositions.

L’occasion de réviser

Vous n’avez pas besoin d’être hypercalé.e sur l’énergie pour répondre, mais si vous voulez rafraîchir vos connaissances sur les enjeux du secteur, nous pouvons vous conseiller le livre blanc de l’énergie citoyenne, 5 propositions pour que la transition soit un levier d’émancipation citoyenne et territoriale, ou encore les mesures du scénario negaWatt.

Au-delà des notes et des rapports, répondre à cette concertation est aussi une bonne occasion de se réinterroger sur la transition énergétique que l’on veut. Pour la mise en pratique, nous vous attendons dans les groupes de travail de la coopérative !

Jean-Bapiste Boyer, Président-Directeur Général.

Publié par Émilie Lapprand dans Non classé

Nateva : pose de 400 kWc en 4 semaines, un chantier qui s’est déroulé sans accro !

De fin octobre à début novembre 2022, 385 kWc – soit environ 1900 m² de modules photovoltaïques – ont été posés sur les toits de l’entreprise Nateva à Die par Helioscop, l’un des installateurs sociétaires de dwatts.

La production totale attendue, de l’ordre de 450 MWh/an, sera au 3/4 valorisée en autoconsommation collective (ACC), sujet sur lequel on reviendra par ailleurs via la concertation menée auprès des sociétaires dwatts intéressés.

Ce chantier, à ce jour de la plus grosse installation photovoltaïque portée en direct par dwatts, s’est donc déroulé sans accro et sous un beau soleil.

C‘est l’occasion de mettre un coup de projecteur sur deux acteurs clé de ce projet et leur lien à dwatts. Il s’agit de deux entreprises, l’une Nateva, qui va accueillir l’installation et consommer une partie de sa production, et l’autre, Helioscop, qui a réalisé le chantier…. interview croisée !

Questions à.. Thierry BIZOUARD, Président de Nateva

Nateva est une entreprise Dioise créée en 2005 par Thierry BIZOUARD, spécialisée dans la transformation et la valorisation de plantes aromatiques et médicinales  biologiques : plantes sèches pour l’herboristerie, extraits, huiles essentielles, eaux florales pour le secteur de la cosmétique, de la pharmacie , du vétérinaire  et enfin fabrication de compléments alimentaires sous marque de clients ou distributeurs. Toute son activité est labellisée bio et certifiée commerce équitable pour bon nombre de références.

Nateva accueille une petite cinquantaine de collaborateurs sur son site, et fait travailler bon nombre de producteurs et de cueilleurs au niveau local et régional.

Comment s’est passé le chantier ?

Chantier rondement mené et sans aucune gêne. Équipe efficace, jeune et dynamique. Je languis que nous soyons raccordés ! Dommage que l’intervention d’Enedis soit si tardive, mais le savions d’avance  et c’est bien regrettable au vu du manque d’électricité cet hiver et du prix en forte hausse ! Nateva passera selon les prévisions de tarifs de 17 K€ en 2022  à 90 K€ d’électricité en 2023 !

Pourquoi avoir fait appel à dwatts ?

Tout simplement, j’ai toujours eu l’habitude de faire au maximum en local pour Nateva, que ce soit pour la construction d’un bâtiment ou pour les besoins en plantes, en matières premières ou autre.

Il était tout à fait logique de faire appel à une coopérative locale reconnue dans ce domaine.

Quoique j’ai entrepris dans le Diois, j’ai toujours fait au maximum pour que le plus de plus-value possible reste dans le territoire. La pose de panneaux photovoltaïques était aussi cohérente car nous sommes dans le bio, l’équitable, et parce que nous avons une politique RSE forte.

Le faire en autoconsommation collective est aussi important pour moi dans l’idée de faire bénéficier le territoire d’une énergie à moindre coût et non pas faire de la rentabilité financière !

Questions à .. Simon PAILLARD, HELIOSCOP

Helioscop est une coopérative (statut SCOP) qui assure la conception, l’installation et la maintenance de centrales photovoltaïque en Drôme et Ardèche. Helioscop compte aujourd’hui dix salariés permanents.

Comment s’est passé le chantier ?

C’était le plus gros chantier réalisé par Helioscop à ce jour ! Nous avons du gérer une importante logistique d’approvisionnement pour que le chantier se déroule correctement mais ça a été bien organisé en amont et tout s’est bien passé.

Nous avons été très bien accueilli par l’entreprise qui nous a tout présenté sur site pour que les conditions de chantier soient confortables. On a eu de bonnes journées de travail et un déroulement sans accro.

dwatts c’est quoi pour vous ?

Un partenaire et acteur du territoire avec qui on intervient pour le développement de jolis projets ! Des projets novateurs dans le cadre de l’autoconso par exemple. dwatts c’est surtout une coopérative qui permet, par son sociétariat et l’épargne qu’il mobilise, d’avoir un réel effet levier sur les investissements. Ça permet de faire naître des projets qui, non seulement participent à la transition énergétique du territoire, mais nous permettent à nous, Helioscop, de maintenir et de développer notre activité.

À noter aussi qu’on se situe dans un rapport autre que «  pur privé prestataire » car nous sommes nous mêmes sociétaires de dwatts, on est donc dans un rapport de confiance et d’écoute entre acteurs, qui sert toujours au final la qualité du projet.

A travers ce projet, on voit bien que, si le contexte actuel est singulier (explosion des factures d’électricité pour les uns, difficulté d’approvisionnement pour les autres, etc.) l’approche portée par dwatts participe définitivement à la résilience énergétique du territoire : coopérative, celle-ci induit des réflexes d’écoute et de confiance entre les acteurs d’un projet ; innovante, elle permet de tester de nouveaux modèles comme l’autoconsommation collective, un sujet sur lequel nous reviendrons très vite !

Publié par Émilie Lapprand dans Photovoltaïque

L’éolien citoyen, une piste à suivre

La filière éolienne occupe une place centrale dans tous les scénarios de transition énergétique. Cette énergie permettra l’autonomie énergétique des territoires aux échelles locale, nationale et européenne. Ainsi, l’association négaWatts confirme que « L’éolien est de loin la première source renouvelable d’électricité, à l’horizon 2050».1 Développer un parc éolien citoyen, est ce que c’est possible ? A priori oui, et cela semble même être une des solutions pour dépasser les difficultés rencontrées.

L’éolien citoyen, pour répondre à la question de la gouvernance locale des projets

eolien citoyen dwatts

Comme toute énergie, il est clair que l’éolien a ses contraintes. On pense bien sûr aux impacts paysagers et acoustiques. Un autre grief usuel concerne la façon dont les projets sont développés par des sociétés privées extra territoriales. Elles viennent faire sur les territoires des opérations financières à leur profit dans le plus grand déni démocratique. Certes, ces développeurs prévoient de plus en plus une concertation locale pour informer les habitants en amont, ou offrent parfois des possibilités de participation financière au moment de la réalisation. Mais les grandes décisions et l’essentiel des retombées locales échappent aux acteurs du territoire.

Pourtant, ces derniers ont tout intérêt à s’impliquer dans les projets éoliens. Sur le plan économique, une étude d’Energie partagée de 2019 révèle que les retombées locales seraient au moins deux fois supérieures pour les projets citoyens par rapport aux projets classiques.

Ensuite, sur le plan de la gouvernance, la maîtrise des projets revient à décider quels sites éoliens privilégier, combien de machines implanter et avec quelles caractéristiques, quelles compétences et entreprises locales mobiliser, quels engagements prendre pour le territoire, etc. Il s’agit là de répondre aux enjeux paysagers, de voisinage et de prise en compte de la biodiversité …en le faisant ensemble, il est possible de trouver les solutions les plus adaptées.

L’éolien citoyen, des exemples concrets pour relever les défis

Ce modèle de développement fleurit partout en France avec des citoyens qui se mobilisent pour garder le contrôle des projets éoliens, pour les initier et les développer eux-mêmes. Des parcs éoliens ont vu le jour à Béganne (56), à Avessac (44), avec des financements 100 % citoyens. D’autres se construisent pas à pas grâce à des partenariats entre les collectivités locales, des collectifs citoyens, des coopératives énergétiques, des partenaires financiers publiques.

De nombreux montages existent selon les ressources et compétences disponibles sur le territoire. Pour s’y retrouver Energie partagée a proposé un label qualité afin de distinguer les démarches les plus vertueuses pour les territoires.

Citons enfin les boucles vertueuses amorcées par certains projets éoliens citoyens qui ont choisi de réduire la rentabilité pour leurs actionnaires afin de financer des actions visant à réduire les consommations d’énergies et à lutter contre la précarité énergétique sur leur territoire.

Ce souffle d’énergie citoyenne a de quoi nous inspirer à l’avenir sur nos territoires …

Prochaine réunion du groupe de travail éolien le jeudi 5 janvier 2023 de 18h à 20h à LATELIER, inscrivez vous ICI.

1 L’éolien couvre déjà 15% des besoins en électricité de l’union européenne, qui produit 37% de sa consommation électrique par les renouvelables. Décryptage de ces informations dans notre prochaine édition.

Publié par Émilie Lapprand dans Non classé