France 2030 : DWATTS, Opérateur territorial et coopératif lève 1 M€ pour une transition énergétique locale et citoyenne dans la Biovallée

France 2023 financement dwatts

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 22 novembre 2022

A télécharger en pdf ICI

DWATTS lève 1 M€ en fonds propres et quasi-fonds propres auprès de la Banque des Territoires, pour le compte de l’Etat au titre du programme Territoires d’innovation de France 2030, du Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes Énergies Renouvelables (CASRA ER), et d’Énergie Partagée Investissement.

La Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) DWATTS développe et exploite des projets photovoltaïques, bois-énergie et éoliens afin de répondre aux enjeux de transition énergétique de la vallée de la Drôme. Sa gouvernance citoyenne réunit habitants, collectivités et entreprises, et assure un maximum de retombées économiques locales et des projets bien intégrés dans leur environnement, favorisant le développement et l’acceptation des énergies renouvelables sur le territoire de Biovallée.

Cette première levée de fonds s’inscrit dans le programme Territoires d’Innovation « La Biovallée, un écosystème rural précurseur et reproductible », et permettra de renforcer les capacités d’investissement de la coopérative et de dynamiser les mises en construction des différents projets de production EnR en lien avec les objectifs Territoires à Énergie Positive (TEPOS) portés par les trois intercommunalités de la vallée de la Drôme.

Créée à Die en 2016 par une poignée d’habitants, DWATTS compte aujourd’hui plus de 138 sociétaires. La coopérative a par ailleurs créé Impuls’ER en 2019, une structure de développement et conseil jouant le rôle de Plateforme de développement EnR en Biovallée. La structure emploie à ce jour huit salariés sur les différentes filières de la transition énergétique. D’abord producteur d’énergie photovoltaïque, DWATTS exploite une cinquantaine d’installations pour un peu plus de 1,3 MWc soit près de 6 500 m² de panneaux solaires.

Dès cet hiver, DWATTS commencera à vendre directement de l’énergie à ses sociétaires et aux habitants à travers des modèles innovants de vente de chaleur renouvelable (250 kW de chaudières bois, auprès des écoles et d’espaces de coworking) et d’autoconsommation collective (électricité photovoltaïque), permettant ainsi de contenir l’augmentation des prix des énergies.

Des projets éoliens à maîtrise territoriale sont d’ores-et-déjà à l’étude prenant en compte l’ensemble des enjeux de la vallée de la Drôme. Déjà actif sur l’efficacité énergétique dans le secteur industriel, DWATTS étudie des premières opérations clé-en-main de rénovation des bâtiments pour le petit tertiaire afin de faire avancer tous les piliers de la transition énergétique : sobriété, efficacité, énergies renouvelables.

À la croisée de l’’innovation sociale, de l’aménagement territorial et de la transition énergétique, DWATTS associe, dans son capital et sa gouvernance, des habitants, trois intercommunalités et des professionnels locaux autour d’un projet de transition énergétique territoriale et citoyenne.

Gabriel Giabicani, directeur de l’innovation et des opérations au sein de la direction de l’investissement de la Banque des Territoires indique que « cet investissement dans DWATTS participe pleinement aux objectifs du programme Territoires d’Innovation de France 2030 opéré par la Banque des Territoires pour le compte de l’Etat, notamment en apportant des solutions aux demandes sociétales émergentes telles que la transition vers la production d’une énergie plus propre et plus proche des territoires. Ce financement permet également de participer à un projet de développement économique local qui a vocation à être dupliqué sur d’autres territoires, notamment ruraux, via une structuration juridique originale de coopérative ».

Augustin Guendouz, secrétaire général de l’Association Biovallée se réjouit de voir la Banque des Territoires investir dans le capital de la SCIC, preuve de la maturité de ce projet et explique que « DWATTS fait avec d’autres la démonstration que le Territoire de Biovallée est un écosystème rural précurseur et reproductible ».

« Le Crédit Agricole Sud Rhône Alpes, par l’intermédiaire de sa filiale CASRA Energie Renouvelable, est fière de mettre ses capacités d’investissement au service de DWATTS, aux côtés de la Banque des Territoires et d’Energie Partagée Investissement, et de contribuer ainsi à la transition énergétique de la vallée de la Drôme » explique Philippe Toussaint, directeur Direction – Ingénierie Financière Innovation et Energies au Crédit Agricole Sud Rhône Alpes.

« Energie Partagée accompagne DWATTS dans la réalisation de ses projets depuis plus de 4 ans et a souhaité renforcer son soutien avec cette levée de fonds. Ce financement permettra à la coopérative d’avoir les moyens de ses ambitions et ainsi participer à une transition énergétique citoyenne sur le territoire de la Biovallée » indique Simon Mathieu, chargé d’investissement au sein d’Energie Partagée.

Plus d’informations sur : www.dwatts.fr

Communiqué de presse à télécharger en pdf ICI

Contacts presse

DWATTS Émilie Lapprand emilie@dwatts.fr 06 11 15 62 66

Secrétariat général pour l’investissement 01 42 75 64 58 presse.sgpi@pm.gouv.fr
Banque des Territoires Auvergne-Rhône-Alpes – Groupe Caisse des Dépôts Anne-Laure Badaut
anne-laure.badaut@caissedesdepots.fr

À propos de France 2030

  • Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clefs de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale, à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation.
  • Est inédit par son ampleur : 54 Md€ seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50% à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).
  • Sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’Etat.
  • Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance et la Banque des Territoires.

Plus d’informations sur : www.gouvernement.fr/secretariat-general-pour-l-investissement-sgpi

À propos de la Banque des Territoires

Créée en 2018, la Banque des Territoires est un des cinq métiers de la Caisse des Dépôts. Elle rassemble dans une même structure les expertises internes à destination des territoires. Porte d’entrée client unique, elle propose des solutions sur mesure de conseil et de financement en prêts et en investissement pour répondre aux besoins des collectivités locales, des organismes de logement social, des entreprises publiques locales et des professions juridiques. Elle s’adresse à tous les territoires, depuis les zones rurales jusqu’aux métropoles, avec l’ambition de lutter contre les inégalités sociales et les fractures territoriales. La Banque des Territoires est déployée dans les 16 directions régionales et les 37 implantations territoriales de la Caisse des Dépôts afin d’être mieux identifiée auprès de ses clients et au plus près d’eux.

Pour des territoires plus attractifs, inclusifs, durables et connectés.

www.banquedesterritoires.fr / @BanqueDesTerr

À propos d’Énergie Partagée

Énergie Partagée, Mouvement national de l’énergie citoyenne, accompagne et finance depuis 2010 des projets citoyens de production d’énergie renouvelable. Portés par des collectifs citoyens et des collectivités territoriales qui en maîtrisent la gouvernance, ils font bénéficier leur territoire des retombées économiques et sociales générées. À ce jour, quelque 280 initiatives partout en France ont été labellisées projet citoyen d’énergie renouvelable par Énergie Partagée. Énergie Partagée c’est aussi un outil d’investissement qui soutient les projets citoyens d’énergie renouvelable, en y investissant en fonds propres l’épargne de plus de 7000 actionnaires citoyens. Énergie Partagée compte 110 projets de production d’énergie renouvelable co-financés à hauteur de plus de 30 millions d’euros. Pour plus d’informations : www.energie-partagee.org

À propos du Crédit Agricole Sud Rhône Alpes

Banquier-assureur comptant plus de 772 000 clients, le Crédit Agricole Sud Rhône Alpes est le leader en Isère, dans la Drôme, en Ardèche et dans l’Est Lyonnais. Fort de ses fondements coopératifs et mutualistes (plus de 379 000 sociétaires), il est au service des particuliers, des entreprises, des collectivités et des associations, et assume ainsi son rôle de premier financeur de son territoire. Son engagement sociétal et ses valeurs de Proximité – Solidarité – Responsabilité sont au cœur de ses actions quotidiennes : soutien des grands enjeux de société, accompagnement des acteurs de l’économie locale dans leurs transformations, soutien des jeunes et de l’inclusion bancaire, présence de proximité et animation de tous les territoires. Sa raison d’être « Agir chaque jour dans votre intérêt, et celui de la société ». Pour plus d’informations : https://www.credit-agricole.fr/ca-sudrhonealpes/

À propos de Biovallée

Créée en mai 2012, l’association Biovallée œuvre à soutenir et valoriser les initiatives locales au service de la transition écologique et sociale, à en impulser de nouvelles pour atteindre collectivement les objectifs de la Biovallée. Pour plus d’informations : https://biovallee.net/

Publié par Émilie Lapprand dans Financement

Photovoltaique : formation et transfert de compétences chez les installateurs dwatts

Cette année, dwatts a pu mettre en service une dizaine d’installations solaires photovoltaïques grâce aux professionnels du secteur en Biovallée. Notre région possède des entreprises capables de s’adapter au marché actuel et aux différentes demandes car la technologie ne cesse d’avancer concernant la filière PV ( Photovoltaïque). On s’intéressera ici aux trois entreprises installées dans le Diois.

Installateur de panneaux photovoltaïques, un métier technique

dwatts travaille avec plusieurs installateurs locaux de panneaux photovoltaïques, ces derniers sont sociétaires de la coopérative. Le statut de SCIC, société coopérative d’intérêt collectif permet en effet d’associer les différents acteurs de terrain à la gouvernance.

Dans le Diois, trois entreprises spécialisées travaillent ainsi en collaboration. Elles participent de manière concrète à la transition énergétique : ARTISAN ENERGIES, BLEU SOLEIL ENERGIE et SOLAVOLT .

RGE quali'PV
RGE quali’PV

Chacune d’elles a la qualification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) qui répond à un référentiel d’exigences de moyens et de compétence définies dans deux normes (Norme NF X50-091 et Norme NF EN ISO/CEI 17065). En plus d’être RGE, elles ont la mention QualiPV. Cette dernière est une des qualifications que propose l’association Qualit’EnR. Ces qualifications permettent de vendre l’électricité produite par l’installation photovoltaïque aux tarifs d’achat.

Formation de pairs à pairs : de l’intérêt de la collaboration

En juillet dernier, les installateurs sociétaires diois de la coopérative dwatts ont pu perfectionner une compétence de pose sur les toitures de type « sarking ».

sarking installateurs dwatts
De gauche à droite : David d’Artisan énergies, Alain de Bleu Soleil Energie et Axel de Solavolt

On appelle sarking le fait d’isoler une toiture par-dessus, c’est-à-dire par l’extérieur avec une isolation en continu qui se situe entre la charpente et la couverture (tuiles, ardoises, etc.). Cela permet donc d’améliorer les performances énergétiques du bâti. Efficacité et sobriété sont également nécessaire à la transition énergétique. La pose de modules photovoltaïques sur ce type de couverture se révèle par contre particulière et assez technique.

Les collaborations entre les différents installateurs de la coopérative permettent ainsi une formation directe entre pairs. Au delà des aspects techniques, ces temps de transmission illustrent différents objectifs de dwatts : faire valoir le savoir-faire local ; appuyer le développement territorial et économique de la biovallée.

En plus de cette journée de formation entre installateurs, nous tenions à faire un clin d’œil à l’entreprise «BLEU SOLEIL ENERGIE» et tout particulièrement à Alain Lescroart, installateur de la coopérative depuis le début de l’aventure. Nous tenons à remercier Alain d’avoir été présent, pour sa créativité et son énergie.

Nous te souhaitons beaucoup de bonheur pour la suite et une belle retraite sous le soleil drômois, en attendant de te revoir dans la coopérative et ses groupes de travail pour continuer de transmettre ton expérience. Un GRAND MERCI !!!!

Publié par Émilie Lapprand dans Photovoltaïque

4 questions à Eric Belvaux, directeur bois énergie de dwatts.

Novembre 2022

    1 ) dwatts développe depuis quelques années des projets de bois- énergie, pouvez vous nous rappeler les enjeux en terme de transition énergétique ?

    Eric Belvaux directeur bois énergie dwatts
    Eric Belvaux directeur bois énergie dwatts

    L’ensemble de la Biovallée s’inscrit dans l’objectif de devenir un Territoire à Énergie Positive dit TEPOS. En tant qu’opérateur énergétique territorial et coopératif, dwatts souhaite être moteur dans l’atteinte de cet objectif. Nous le faisons de manière concrète en finançant et développant les énergies renouvelables et les économies d’énergie sur le territoire. Aujourd’hui, nous développons non seulement les panneaux photovoltaïques mais aussi le bois énergie. Et nous amorçons des réflexions sur l’éolien. Il s’agit dans tous les cas d’être moins dépendant aux énergies fossiles.

    Concernant le bois énergie, notre société coopérative a commencé à s’y intéresser en 2019. La première étape a été de procéder à un recensement de l’existant pour mieux apprécier la demande des particuliers et des collectivités, d’identifier les professionnels installateurs et de disposer d’une bonne connaissance de la ressource et de ses utilisations sur le territoire (bois bûche, pellets ou granulés à base de sciure et plaquette forestière).

    L’enjeu principal qui en est sorti est de développer le chauffage au bois pour les installations de moyenne puissance, qui fonctionnent aujourd’hui très majoritairement au fioul ou au gaz. Le bois-énergie est encore peu développé par rapport aux départements voisins, malgré une ressource en bois local suffisante pour couvrir nos besoins.

    Nous avons donc lancé une activité de fourniture de chaleur, et travaillé avec les collectivités pour qu’un Contrat Chaleur Renouvelable (1) soit mis en place sur la Biovallée.

    2) Comment et pour qui est ce que la coopérative agit concernant le bois-énergie ?

      Notre première action est d’accompagner le remplacement des installations de chauffage fioul et gaz par des chaufferies bois. Nous proposons pour cela un service de fourniture de chaleur clé en main, c’est à dire que dwatts prend en charge le développement des projets, l’investissement, et l’approvisionnement et l’entretien des chaufferies. Le client achète de la chaleur à travers un contrat de fourniture sur 15 ans. Nous travaillons avec des professionnels locaux pour l’installation des chaudières (ex : Pinche, Estelle, Valdrome chauffage) et pour l’approvisionnement (ex : Combet Energie).

      Chaufferie dwatts livraison granulé école Die
      Chaufferie dwatts livraison granulé école Die

      Nous souhaitons principalement développer la plaquette forestière pour mettre en place une filière locale et des circuits courts bois-énergie (<30km). Cependant, comme tous les bâtiments ne se prêtent pas à des chaufferies plaquettes (surface de chauffe, espace disponible, accessibilité…), nous développons aussi des chaufferies au granulé de bois. Le granulé est fait à partir de sciure, c’est donc un co-produit de la production de bois-d’œuvre qui permet de valoriser un déchet avec des rayons d’approvisionnement un peu plus longs (<150 km) mais pour un combustible plus dense.

      Concernant l’approvisionnement, notre objectif à moyen terme est d’aller vers la création d’une unité de transformation de plaquette forestière dans le Diois. En effet, nous disposons d’une ressource importante mais qui devra être exploitée de façon durable.

      La production de granulés de bois n’est à ce jour pas envisagé faute de scieries de taille suffisante sur le territoire et du fait que la région AURA en est déjà exportatrice.

      3 ) En octobre dernier, lors de la Fête de la forêt, dwatts a participé à une table ronde sur le bois énergie organisée à Die par la communauté de communes. Quels sont les enjeux du bois énergie spécifiques au Diois ? 

        Nous faisons le constat que la ressource forestière pourrait contribuer plus fortement à répondre au besoin de chauffage du territoire. Le gros de l’exploitation forestière est actuellement utilisé pour la papeterie. On peut envisager de réorienter une partie de ce flux vers des chaufferies bois. Il y a aussi un potentiel d’exploitation supplémentaire avec notamment l’option de contrat d’approvisionnement dans les forêts communales et domaniales avec des éclaircies sélectives. Mais il faut relativiser l’ampleur de l’exploitation forestière sur le territoire : les deux tiers de la forêt sont et resteront protégés de toute exploitation par le relief et l’absence de pistes. Proportionnellement, du fait que nous sommes sur un territoire rural fortement boisé, les besoins de bois pour le chauffage sont très faibles par rapport à la ressource.

        L’un des enjeux de développement plus global est de relocaliser la transformation en plaquette forestière sur le Diois qui est aujourd’hui plutôt présente vers Bourdeaux et Dieulefit. Nous souhaitons en parallèle éviter toutes dérives de surexploitation de la forêt. Il s’agit notamment de mettre en place une traçabilité qui permette de savoir d’où vient le bois ; comment il a été exploité. Dwatts souhaite inscrire le développement du bois énergie dans une démarche de sylviculture vertueuse ( voir notamment comme exemple la charte du Réseau pour les Alternatives Forestières).

        4 ) En 2023, quels sont les principaux projets de dwatts sur ce secteur ?

          L’année prochaine devrait nous permettre de mettre en service les premières chaudières à plaquette forestière avec plusieurs études de faisabilité en cours concernant un réseau de chaleur communal, un espace d’accueil collectif …

          Une étude est également en cours pour pousser la réflexion sur une unité de transformation plaquette.

          Au sein de notre coopérative, nous avons un groupe de bois énergie qui réunit des sociétaires et des invités selon les sujets débattus. L’un des sujets de travail 2023 sera très certainement la réflexion sur une charte de bonnes pratiques pour la fourniture de vente de chaleur issus du bois énergie (s’assurer d’une exploitation durable, étudier les systèmes de traçabilité …).

          Ce groupe est ouvert, si cela vous intéresse n’hésitez pas à nous contacter !

          (1) Les Contrats Chaleur Renouvelable sont des dispositifs Ademe permettant d’attribuer les subventions du Fonds Chaleur et de proposer un accompagnement technique au montage de projets EnR thermiques.

          Publié par Émilie Lapprand dans Bois-énergie

          La « minute » conseil de surveillance, novembre 2022, focus sur le statut SCIC

          Il y a deux mois, Jean-Pierre Brun partageait avec vous l’actualité du conseil de surveillance. Nous avons cette fois demandé à Christine Gondeau de nous parler du statut de SCIC choisi par DWATTS. En effet, la forme et le fonctionnement d’une entreprise ne sont pas anodins. Ils reflètent ses principes. Ils incarnent également une partie du projet de DWATTS : remettre la question énergétique aux mains des acteurs.trices du territoire.

          En quoi cette forme d’organisation vous intéresse plus particulièrement en tant que membre du Conseil de surveillance et sociétaire ?

          dwatts coopérative citoyenne et locale

          Cette gestion est statutairement démocratique : adhésion ouverte à toutes et à tous, 1 sociétaire = 1 voix en assemblée générale, transparence, examen et discussions des décisions lors des assemblée générales et via le Conseil de surveillance élu.

          Mon statut d’élue en tant que représentante des habitant-e-s me permet de participer directement et concrètement à la bonne marche de notre coopérative en étroite collaboration avec le Directoire : les échanges sont francs et sincères ; les décisions prennent en compte les différents points de vue pour servir l’intérêt général.

          Qu’est-ce qui vous paraît singulier par rapport à un statut d’entreprise classique ?

          L’équilibre économique de la coopérative est l’objectif premier. 57,5% du résultat doit être conservé dans l’entreprise. Le taux de rémunération des parts sociales et des titres participatifs reste mesuré. Ces investissements financiers sont placés à moyen et long terme pour donner de la lisibilité à la gestion et garantir la pérennité de l’entreprise contrairement à la volatilité des marchés financiers qui visent une rentabilité maximale le plus rapidement possible.

          En quoi le statut de SCIC, vous semble servir le projet de Dwatts ou des autres organisations que vous connaissez sur ce modèle ?

          « Agir localement, penser globalement » : ce slogan des années 70 reste d’actualité dans le contexte actuel de mondialisation sauvage. Alors que le sentiment que « tout nous échappe » est prégnant, nous avons la possibilité de faire autrement.

          Agir localement dans la vallée de la Drôme n’est pas utopique avec des engagements territoriaux forts (élus et collectivités, citoyens sociétaires, entreprises, investisseurs régionaux …) et des moyens concrets puissants (solaire, éolien, bois, géo-aérothermie …).

          Maîtriser les coûts de l’énergie est aujourd’hui un enjeu social majeur de solidarité. Arrêter de polluer et piller la planète est à notre portée. Pour cela, nous ne devons faire obstacle à la convoitise des investisseurs privés essentiellement à buts lucratifs.

          D’autres coopératives comme les Licoornes proposent des produits et services du quotidien au moyen d’un modèle entièrement coopératif qui vise notamment la solidarité, la durabilité, une profitabilité limitée et une gestion démocratique.

          
          
          
          
          

          Focus : SCIC quésaco ?

          Dans les mouvements citoyens de développement des énergies renouvelables, la SCIC est un e des formes utilisées. Il est en effet bien adapté à l’intérêt collectif porté par ce type de projet. Il permet notamment d’associer différents types d’acteur.trice.s : les citoyenne.s mais aussi les institutions publiques telles que les communautés de communes, ou encore des entreprises.

          Si vous voulez en savoir plus vous pouvez vous reporter à notre foire aux questions ou encore aller plus loin sur https://www.les-scic.coop/presentation.

          Publié par Émilie Lapprand dans Coopérative

          Début de la saison de chauffe pour les chaufferies bois dwatts !

          21 novembre 2022

          La rentrée des vacances de la Toussaint a vu arriver les premiers froids de l’automne et la mise en route effective des premières chaufferies dwatts pour la saison de chauffe 2022-2023. Grâce aux chaufferies partagées dwatts, c’est 20 000 litres de fioul par an (200 MWh) qui sont remplacés par du granulés de bois produit en Haute-Loire par Moulin Bois Énergie et livré par notre distributeur Combet Energies.

          Partager ses bureaux, partager la chaleur

          Espace-Barral-Coworking Die
          Espace-Barral-Coworking Die

          L’espace Barral est un ancien bâtiment industriel de Die d’environ 700m² reconverti en espace de coworking. Une isolation thermique performante de l’ensemble a été réalisée en 2017, mais l’installation d’une chaudière bois avait été différée.

          Le granulé a été retenu comme combustible car l’accès difficile de la chaufferie ne permettait pas d’envisager des livraisons de bois déchiqueté. La chaudière de 48 kW a été installée dans la chaufferie actuelle. Le silo à granulé d’une capacité de 5,5 tonnes permet d’assurer environ une année de chauffage.

          La chaudière a été installée par l’entreprise Estelle et fils, de Solaure en Diois. dwatts s’occupera du suivi du bon fonctionnement (grâce à une supervision à distance), de l’approvisionnement et de l’entretien annuel pendant 15 ans.

          Chaufferie partagées pour les écoles

          Chaufferie dwatts livraison granulé école Die
          Chaufferie dwatts livraison granulé école Die

          L’école Notre-Dame de Die est un bâtiment d’environ 1 000m² dont la moitié environ est actuellement occupé. La réalisation de cette chaufferie par dwatts a permis à l’école de ne pas porter l’investissement initial, et d’avancer en parallèle sur un projet de rénovation global. La chaudière de 120 kW permet de répondre aux besoins actuels du bâtiment mais aussi des espaces actuellement non chauffés après rénovation de l’ensemble. Elle est installée en cave, ainsi que le silo de granulés. Là aussi la situation devant le parvis de la cathédrale ne permettait pas d’envisager un autre combustible que le granulé.

          La chaufferie a été réalisée par Frédéric Pinche (Plomberie du Diois) et Franck Peytaud pour la création de cloisonnements coupe-feu. Pour cette chaufferie dwatts prendra également en charge l’évacuation des cendres et un suivi plus régulier de l’approvisionnement (4 ou 5 livraisons de granulés à prévoir dans l’hiver).

          Enfin, l’école Notre-Dame de Grane est un bâtiment de 240 m² moyennement isolé. Nous avons installé une chaudière granulés de 15 kW dans le local chaufferie, ainsi qu’un silo sur mesure de 4 tonnes en cave. La chaufferie a été réalisée par l’entreprise Valdrome Chauffage.

          Plusieurs projets de chaufferies dwatts sont prévus pour 2023 avec des stades d’avancement divers. On vous tiendra au courant de leur avancée !

          21 novembre 2022

          Publié par Émilie Lapprand dans Bois-énergie

          Université négaWatt, transition énergétique et sobriété, des enjeux d’actualités

          Mi-octobre, plusieurs sociétaires de dwatts se sont retrouvés au bord de l’étang de Thau, à Mèze, pour l’université négaWatt. Rencontre annuelle du groupe, ces deux jours furent riches en réflexions sur les différents volets de la transition énergétique et les activités de négaWatt. On retiendra notamment des échanges les questions de sobriété, voire de justice sociale. Avant de creuser ce sujet, intéressons nous d’abord aux actualités du groupe.

          Un scénario pour la transition énergétique, c’est l’une des premières actions qui a fait connaître négaWatt. Ce scénario a été mis à jour avec une version 2022, la nouveauté : un volet négaMat pour la prise en compte de l’enjeu de la ressource en matières premières au sein de la transition. Ce nouveau volet permet de creuser une question très contemporaine : l’humanité a fait exploser sa consommation en matériaux au 20ème siècle, comment penser une transition sobre en matériaux ? Quels seraient les coûts d’une non-transition énergétique ? Quelles sont les idées fausses sur la consommation en ressources « rares » des énergies renouvelables ? Autant de sujets qui ont été abordés par Emmanuel Rauzier et Judith Pigneur.

          Outils pratiques pour la transition énergétique, les actualités du groupe négaWatt

          négaWatt

          Depuis le premier scénario, des outils ont été créés pour compléter les actions de plaidoyer et mettre en pratique la transition énergétique. Ainsi, Planiss’Immo et Dorémi sont deux dispositifs traitant d’efficacité énergétique du bâti. L’Institut négaWatt développe également l’accompagnement au changement : dans un processus de transition, les résistances sont souvent autant d’ordre humain et social que technique, cela ne doit pas être négligé. Ce rappel résonne pleinement pour dwatts qui a choisi de privilégier la forme coopérative afin d’associer dans sa gouvernance les différents acteurs de la Biovallée.

          L’université a donc été l’occasion pour les particpant.e.s de mettre en lien les différentes activités du groupe négaWatt pour envisager les actions sur la transition énergétique de manière globale. En parallèle des intervenant.e.s extérieur.e.s ont débattu avec les participant.e.s des grands sujets d’actualités.

          Sobriété et transition énergétique : la justice sociale au cœur du débat

          Au cours de la matinée du samedi 15 octobre, trois temps forts se sont succédés. Considérée comme désuète, il y a quelques mois encore, la sobriété a maintenant le vent en poupe. Un des enjeux majeurs pour ce pilier de la transition est celui de la juste répartition des efforts de sobriété. Cela semble passer par une définition des besoins essentiels, en parallèle à une réduction différenciée de la consommation de chacun.e en fonction de son niveau de vie. Au delà de la sobriété, l’enjeu de la justice sociale dans la transition énergétique est donc posé.

          Dimanche sans voiture pays bas
          Les dimanches sans voitures aux Pays-Bas en 1973 : une autre idée du rationnement ?

          Cette question de la répartition des efforts et de justice sociale traverse les différentes échelles géographiques. Les premiers résultats d’un scénario européen pour la transition énergétique ont été présentés avec version finale attendue pour le premier semestre 2023. Si d’un côté, les dirigeants de l’UE commencent à parler de sobriété, on comprend également que de l’autre les enjeux de solidarité entre les différents pays de l’UE pourraient poser des questions politiques complexes… Lors de la seconde table ronde, Karine Gavand, de la Fondation européenne pour le Climat (ECF) a partagé les études menées par Destin Commun : «  Les Français sont en revanche favorables à l’accélération de la transition énergétique, et réceptifs au modèle de sobriété, à concilier avec leur exigence d’équité. ». De son côté, Anne Brigault a clairement affirmé que l’une des priorités du Réseau Action Climat est de luter contre la précarité. C’est un changement de posture important dans le milieu des ONG environnementales.

          Sobriété : en douceur ou à marche forcée ? C’est sur cette question que Dominique Méda, professeure de sociologie à Paris-Dauphine, et Mathilde Szuba, maîtresse de conférences en science politique, ont échangé lors de la dernière table-ronde. Une nouvelle fois pour dépasser l’antagonisme de départ, l’objectif de justice sociale est à mobiliser. Il s’agit d’éviter que la sobriété ne devienne une liste d’éco-gestes et soit vidée de sa dimension politique.

          délagationdromoiseuniversitenegawatt
          Échantillon drômois présent à l’édition 2022 de l’université négaWatt

          Notre territoire, la Biovallée, est plein de ressources et d’énergies humaines pour construire ensemble des solutions innovantes aux différents enjeux abordés lors des deux jours d’université négaWatt. La preuve en est, la Drôme était présente en force à Mèze. Nous en sommes revenus avec une conviction renouvelée de l’intérêt de l’action de dwatts pour développer les énergies renouvelables, le tout dans un processus d’inclusion et de gouvernance coopérative.

          RESSOURCES : pour les curieux.ses, les replays et/ou diaporamas présentés lors de ces deux jours sont disponibles ICI.

          Publié par Émilie Lapprand dans Non classé

          Inauguration d’installations photovoltaïques, des toitures partagées dans la vallée de la Drôme

          Octobre 2022

          A Luc en Diois, les premiers panneaux photovoltaïques ont été installés dès 2019 sur les bâtiments de la déchetterie intercommunale. Depuis, DWATTS a investi dans huit toitures partagées supplémentaires, sur cette commune de la vallée de la Drôme. Pour présenter les différentes installations et acteurs.trices de ce territoire, la coopérative a organisé une inauguration le 18 octobre dernier. Détaillons ensemble cet exemple à suivre pour une transition énergétique ensoleillée et coopérative.

          Un terreau fertile pour les toitures partagées : des habitant.es, entrepreneurs et élu.e.s dynamiques

          Carte Luc en Diois Toitures partagées photovoltaïques-min(1)
          Source Géoportail.

          La particularité de Luc en Diois est de réunir différents types d’installations photovoltaïques. Sur cette commune de 600 habitant.e.s environ, DWATTS a financé et exploite des toitures à la fois sur des maisons individuelles mais aussi sur des bâtiments communaux, et bureaux d’une entreprise.

          La démarche de la municipalité est à saluer. Un véritable élan pour agir en faveur de la transition énergétique a été mis en place par l’équipe actuelle. Une quinzaine de bâtiments communaux ont été étudiés. A ce jour plusieurs d’entre eux accueillent déjà des panneaux photovoltaïques ( piscine, mairie, gîtes, hall MARPA). Pour des raisons techniques, d’autres bâtiments sont en stand by et pourraient voir le jour bientôt.

          Les travaux ont été réalisées par des entreprises locales : Artisan Energies et Solavolt. les deux sont sociétaires de la coopérative. Cela permet un travail de confiance et dans le temps pour garantir des retombées économiques et en terme d’emploi pour le territoire. Aujourd’hui, Solavolt tourne davantage son activité vers le bas de la vallée de la Drôme. Artisan Energies s’ancre elle dans la commune avec de nouveaux bureaux et une boutique, le tout chapeauté par des panneaux photovoltaïques bien sur !

          TROIS QUESTIONS à Jérôme Mellet, maire de Luc en Diois 
          
          Pourquoi est ce que la mairie a choisi d'équiper certains de ses bâtiments communaux avec des panneaux photovoltaïques ?  Il s’agit d’une volonté de participer à notre niveau de produire de l'énergie en local avec un acteur coopératif du territoire. Si on veut assurer notre avenir énergétique et devenir un territoire à Énergie positive les collectivités doivent donner l'exemple.
          
          Pourquoi avez vous choisi de travailler avec DWATTS, opérateur énergétique territorial et coopératif ? Suite à notre rencontre en 2019 sous l'ancienne mandature lors d'une présentation à la commission énergie de la Communauté de Communes du Diois, j'ai été convaincu et emballé par ce projet coopératif et tourné vers l'avenir. La proposition de produire de l'énergie sans investissement important pour la commune est un avantage important d'autant plus avec des interlocuteurs locaux qui font travailler des entreprises du Diois.
          
          En parallèle au développement de l'énergie photovoltaïque, est ce que la commune mène d'autres actions pour la transition énergétique ?  Oui la commune a des parts sociales dans la coopérative DWATTS. J'en ai aussi personnellement et j'invite le maximum de personnes à en prendre pour aider à financer notre transition énergétique via DWATTS.  A chaque projet de réhabilitation de bâtiment, nous sommes vigilants. Pour exemple nous venons de terminer la rénovation de l'école. Elle est maintenant équipée d'une chaudière à granule dernière génération, d'un bâtiment supplémentaire à structure bois, ainsi que d'une isolation et menuiseries entièrement remplacées par des produits aux performances accrues.
          
          Pour en savoir plus sur le rôle pour la collectivité dans un projet de production locale d’énergie renouvelable, c’est ICI. 

          Le photovoltaïque coopératif : des solutions adaptées aux différents bâtis et occupant.e.s

          En pratique, comment est ce que DWATTS intervient ? Nous accompagnons d’abord les acteurs pour étudier la faisabilité des projets et ensuite pouvons les financer. Nous assurons le lien avec les entreprises locales sociétaires pour l’installation et la maintenance des panneaux. Ainsi, DWATTS a investi 233 000 euros pour les neuf installations citées ci-dessus, le tout pour une puissance installée d’environ 132 kWc.

          Onduleur Marpa inauguration toitures partagées photovoltaïques luc en diois-min
          Discussion autour de l’onduleur, hall MARPA

          Concernant la valorisation de l’électricité produite, plusieurs schémas existent. Le plus classique, la coopérative investit l’argent nécessaire. L’installation lui appartient pendant 20 ans, elle est ensuite rétrocédée au propriétaire. Ce dernier loue ainsi sa toiture à DWATTS qui revend la totalité de l’électricité à EDF.

          Le propriétaire d’une maison individuelle touche une rétribution qui peut prendre différentes formes : loyer annuel, soulte (qui peut servir d’aide aux travaux) ou un kit autoconsommation. A Luc en Diois, c’est sur ces modèles que fonctionnent les trois habitations individuelles, l’entreprise, les gîtes, la piscine et la déchetterie.

          Toitures partagées : l’autoconsommation une partie de la solution face à la crise énergétique ?

          Ces modèles sont en évolution. Dans un contexte général du secteur de l’énergie très tendu et fluctuant, l’autoconsommation se développe petit à petit. En pratique, cela signifie que l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques d’un bâti sont revendus directement par DWATTS aux occupants ( ex : la mairie de Luc en Diois), voire aux voisin.e.s en fonction de la taille de l’installation (un projet débutera en 2023 sur la commune ).

          L’intérêt est multiple : l’électricité est produite et consommée localement. Cela signifie que les « consommateurs » sont associés directement à la gouvernance de la structure productrice, ici DWATTS. Cette « reprise en main » permet notamment de discuter ensemble du prix de vente de l’électricité, de maîtriser sa production et son approvisionnement ….

          Des solutions hybrides peuvent être pensées également avec une partie de l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques revendue directement à EDF et une autre consommée directement par les occupant.e.s du bâtiment.

          Apéritif convivial inauguration toitures partagées photovoltaïque Luc en Diois-min

          En tout cas, à Luc en Diois, le soleil était de la partie, le 18 octobre dernier. Il nous a permis de présenter dans une ambiance conviviale différents sites à la vingtaine de personnes présentes, habitant.e.s et élu.e.s de la vallée de la Drôme.

          Souhaitons que l’exemple de Luc essaime dans l’ensemble de la Biovallée. Que vous aillez en tête un projet photovoltaïque ou des ambitions pour la transition énergétique, chacun.e peut d’ores et déjà agir et nous rejoindre !

          Revue de Presse :

          • Sur RDWA, le 17 cotobre, on aborde la rencontre de Luc en Diois et plus généralement les actualités de DWATTS, à réécouter ICI.
          • Un article présente l’inauguration dans le Journal du Diois du 4 novembre, à lire ICI.
          • Un article du Dauphiné Libéré, à lire ICI.

          (1) 24 modules de 375 Wc = 9kWc pour une MeS au 13/09/22

          Publié par Émilie Lapprand dans Photovoltaïque

          Répondre ensemble à la « crise énergétique »

          Edito Octobre 2022

          La crise énergétique que nous traversons est le fruit d’une défaillance des grands systèmes énergétiques et d’une interdépendance des filières entre elles. Tout cela nous pousse vers plus de résilience territoriale sans perdre de vue les objectifs climatiques et la solidarité.

          In(ter)dépendance énergétique

          Depuis plusieurs mois, la production nucléaire française est au plus bas du fait de deux facteurs : les arrêts (planifiés) pour maintenance, et les mises à l’arrêt suite aux problèmes de corrosion relevés sur plusieurs réacteurs. Pour pallier à cette production en moins, le marché européen d’électricité comptait sur le gaz…qui se retrouve également en forte tension du fait de la guerre en Ukraine. Résultat : les prix de l’électricité sont au plus haut et tous les acteurs (entreprises et collectivités au premier chef) exposés aux prix de marché se retrouvent confrontés à des factures salées.

          Mais ce n’est pas tout. Les prix de l’électricité ayant été multiplié par huit ou plus sur les marchés de gros, et le gaz venant à manquer, les granulés de bois sont mobilisés dès qu’ils le peuvent (en substitution du gaz), et ce peu importe le prix, générant de nouveaux problèmes ailleurs…

          Résilience territoriale

          Plutôt que d’acheter chèrement des kilowattheures (kWh) d’électricité carbonée (puisque très sensiblement produite à partir de gaz, voire de charbon) le mieux est encore d’éviter de consommer lorsque cela est possible. Mais la sobriété subie à l’échelle de l’individu ne saurait être une réponse satisfaisante à ces crises énergétique et climatique.

          Afin d’apporter une réponse collective à la situation, nos activités photovoltaïques évoluent : mise en place de groupement d’achats, kit autoconsommation en lieu et place du loyer, et surtout autoconsommation collective pour se réapproprier l’énergie en tant que communauté ! Avec ces changements nous espérons répondre au mieux aux besoins du territoire tout en gardant une approche solidaire et coopérative.

          Nous continuons également à agir pour développer des solutions pour les besoins collectifs par exemple avec la chaleur renouvelable et la réflexion sur l’éolien.

          Si ces sujets vous intéressent, nous nous déplaçons dans les communes pour présenter ce qu’il est possible de faire avec, mais aussi sans, nous afin de donner à tou.te.s les moyens d’agir.

          Jean-Bapiste Boyer, Président-Directeur Général

          Edito Octobre 2022

          Publié par Émilie Lapprand dans Innovation

          Des nouvelles de l’éolien, Seauve qui pleut !

          Visite DWATTS parc éolien La Seauve- Dôme

          Quelques sociétaires de DWATTS ont bravé courageusement la pluie du mois de juillet pour accompagner Claire Tincelin Salomon, membre du Directoire et Jean Pierre Brun, président du Conseil de surveillance, sur le parc éolien de la Seauve à la Roche sur Grâne. Cette ballade immersive a été l’occasion de discuter des enjeux de l’éolien, de ses impacts, ainsi que du rôle à jouer pour notre coopérative dans l’appropriation de cette énergie renouvelable.

          L’éolien, accélérateur de transition.

          En 2021, les cinq éoliennes de La Roche sur Grâne et les deux de La Répara ont satisfait 19 % des consommations électriques, toutes activités confondues, du territoire de la Communauté de Communes du Val de Drôme en Biovallée.

          Belles à voir et belles en l’air : les éoliennes du parc de la Seauve

          A l’heure où les tensions sur l’énergie sont fortes, le dérèglement climatique à l’œuvre, et nos centrales nucléaires à l’arrêt pour entretien ou avarie, avec nos usages électriques qui augmentent (mobilité, relocalisation industrielle, augmentation de la population sur le territoire), il est nécessaire d’intégrer ces productions d’électricité dans notre bouquet de production locale.

          Pour cela, DWATTS propose depuis sa création d’accompagner les collectivités de la vallée de la Drôme dans l’élaboration d’outils de prises de décision sur l’implantation des éoliennes sur leur territoire. Mais est-ce suffisant ?

          Au prochain épisode …

          La visite du parc éolien est venue clore la saison 1 du groupe de travail de DWATTS sur l’éolien, créé en 2021 après l’AG et ouvert aux sociétaires. Au fil des rencontres, les participants ont pu partager leurs connaissances, leurs questionnements et préoccupations sur cette filière.

          Eéolien citoyen drôme

          Une présentation, encore très technique, et une base de références bibliographiques ont déjà vu le jour. Mais certains participants souhaiteraient aller plus loin. Pourquoi DWATTS ne pourrait-elle pas initier et accompagner des projets éoliens citoyens, portés par les acteurs des territoires ? Message bien reçu, le sujet sera discuté lors du prochain Conseil de surveillance.

          Alors si, vous aussi, vous souhaitez participer à ces réflexions stratégiques, venez vite nous rejoindre lors de la prochaine réunion du groupe de travail le 23 novembre à LATELIER de 18h à 20h. Inscription demandée ICI.

          Une prochaine visite du site sera organisée avant la fin de l’année, faites vous connaître si cela vous intéresse !

          Octobre 2022.

          Publié par Émilie Lapprand dans Non classé

          Premières chaufferies dwatts dans un contexte tendu pour la filière granulé : on vous explique pourquoi !

          L’automne arrive, et les premières chaufferies dwatts seront bientôt mise en service ! Des projets qui se concrétisent dans un contexte général difficile concernant l’approvisionnement en granulés. Faisons le point ensemble !

          Mise en service des premières chaufferies dwatts !

          Les premières installations verront le jour à Die avec les chaufferies à granulés de bois de l’Espace Barral (espace de coworking) et l’école Notre-Dame.

          Chaudière Ecole Notre dame Die-dwatts bois énergie
          Mise en route de la chaudière de l’école Notre-Dame de Die mi-septembre, en présence de l’installateur.

          Une troisième chaufferie bois sera mise en service pour la Toussaint à l’école Notre-Dame de Grane, et le chantier de la chaufferie du tiers-lieu l’Avant-Poste à Die débutera cet hiver.

          Ces premiers projets permettront de concrétiser le développement de cette nouvelle activité de dwatts, envisagée depuis deux ans. Il s’agit de chaufferies à granulés de bois c’est-à-dire de chaufferies de petite puissance et/ou présentant des contraintes d’accessibilité ne permettant pas d’envisager de la plaquette forestière.

          L’approvisionnement des chaufferies sera assuré par l’entreprise Combet énergies, implantée à Die et qui a développé une activité de fourniture de granulés depuis plusieurs années. Les granulés sont produits en Haute-Loire à Dunières (140 km de Die) par Moulin Énergie, sur un site de production adossé à une scierie. L’intérêt d’un partenaire local sur l’approvisionnement est manifeste dans le contexte actuel de tension sur la filière granulés.

          Demande et production de granulés : des tendances inverses …

          L’une des raisons avancée est celle de la hausse de la demande qui a été rapide en lien avec l’installation de poêles et chaudières à granulés (respectivement + 41 % et + 120 % par rapport à l’année précédente). Par ailleurs, la hausse du prix et le manque de disponibilité du gaz ont même conduit certains pays à utiliser le granulé comme combustible dans des centrales électriques (ex centrales à charbon), chose exceptionnelle dans un marché dont l’échelle était jusqu’à présent principalement locale et régionale. A souhaiter qu’elle le reste ! A l’échelle domestique, et/ou des réseaux de chaleur urbains, le coût des autres énergies a incité à maximiser l’usage du granulé là où il était utilisé en appoint. La hausse des cours et les craintes sur l’approvisionnement a également provoqué un surstockage de certains usagers (particuliers mais aussi exploitants de réseaux de chaleurs).

          C’est l’ensemble de ces facteurs qui expliquent une hausse de la demande en granulé.

          La production de granulés, bien qu’en hausse continue depuis 2008, est liée à la production de bois d’œuvre puisque le granulé est fabriqué à partir de sciure. Sa croissance est donc liée à l’usage du bois d’œuvre, plutôt qu’à l’installation de chaufferies. Les usines existantes sont déjà au maximum de leur capacité en ne peuvent augmenter significativement la production. Des nouvelles usines sont en construction mais ne seront pas opérationnelles avant 2023-2024.

          La production est donc relativement rigide et ne peut s’adapter rapidement à la hausse de la demande.

          Difficultés d’approvisionnement en granulés : une conséquence logique.

          La hausse des prix du granulés s’explique donc à la fois par la hausse de la demande évoquée plus haut qui pousse les prix à la hausse mais aussi par l’augmentation des coûts des énergies, qui impacte la filière bois-énergie en plusieurs points (exploitation forestière, transport, transformation, livraison..) et impacte in fine le prix du granulé. Logiquement, les scieries répercutent sur les prises des connexes (+ 40%), dont le granulés, la hausse générale des cours du bois.

          Au global le prix du granulé en vrac livré a augmenté de 41 % sur un an (indice CIBE d’août 2022). Sur la même période, le fioul domestique a augmenté de 70 % (indice INSEE).

          livraison granulés espace Barral Die- dwatts bois énergie
          Livraison de granulés à l’espace Barral, Die, mi-juillet

          Plusieurs conclusions peuvent être retenues par rapport à cette situation. A court terme, il est important de rappeler que malgré la hausse de son prix, le granulé reste deux fois moins cher que le fioul. Il reste bien sûr préférable de privilégier la plaquette forestière par rapport au granulé partout où c’est possible, pour des circuits d’approvisionnement plus courts et une meilleure maîtrise locale. Sur du moyen terme, il est attendu que les tensions de cet hiver sur le granulé s’estompent d’ici 2024 au plus tard lorsque les nouvelles unités de production de granulé seront opérationnelles.

          Enfin la hausse du coût du granulé, comme celle des autres énergies, rappelle l’importance de maîtriser les consommations de chauffage par la rénovation énergétique des bâtiments et une température adaptée.

          Des solutions existent localement à travers nos activités mais aussi avec le service intercommunal de l’énergie ! Vous pouvez également venir échanger sur ces sujets lors de la table ronde du 15 octobre à Die dans le cadre de la fête de la forêt.

          Octobre 2022

          Publié par Émilie Lapprand dans Bois-énergie