Émilie Lapprand

4 questions à Eric Belvaux, directeur bois énergie de dwatts.

Novembre 2022

    1 ) dwatts développe depuis quelques années des projets de bois- énergie, pouvez vous nous rappeler les enjeux en terme de transition énergétique ?

    Eric Belvaux directeur bois énergie dwatts
    Eric Belvaux directeur bois énergie dwatts

    L’ensemble de la Biovallée s’inscrit dans l’objectif de devenir un Territoire à Énergie Positive dit TEPOS. En tant qu’opérateur énergétique territorial et coopératif, dwatts souhaite être moteur dans l’atteinte de cet objectif. Nous le faisons de manière concrète en finançant et développant les énergies renouvelables et les économies d’énergie sur le territoire. Aujourd’hui, nous développons non seulement les panneaux photovoltaïques mais aussi le bois énergie. Et nous amorçons des réflexions sur l’éolien. Il s’agit dans tous les cas d’être moins dépendant aux énergies fossiles.

    Concernant le bois énergie, notre société coopérative a commencé à s’y intéresser en 2019. La première étape a été de procéder à un recensement de l’existant pour mieux apprécier la demande des particuliers et des collectivités, d’identifier les professionnels installateurs et de disposer d’une bonne connaissance de la ressource et de ses utilisations sur le territoire (bois bûche, pellets ou granulés à base de sciure et plaquette forestière).

    L’enjeu principal qui en est sorti est de développer le chauffage au bois pour les installations de moyenne puissance, qui fonctionnent aujourd’hui très majoritairement au fioul ou au gaz. Le bois-énergie est encore peu développé par rapport aux départements voisins, malgré une ressource en bois local suffisante pour couvrir nos besoins.

    Nous avons donc lancé une activité de fourniture de chaleur, et travaillé avec les collectivités pour qu’un Contrat Chaleur Renouvelable (1) soit mis en place sur la Biovallée.

    2) Comment et pour qui est ce que la coopérative agit concernant le bois-énergie ?

      Notre première action est d’accompagner le remplacement des installations de chauffage fioul et gaz par des chaufferies bois. Nous proposons pour cela un service de fourniture de chaleur clé en main, c’est à dire que dwatts prend en charge le développement des projets, l’investissement, et l’approvisionnement et l’entretien des chaufferies. Le client achète de la chaleur à travers un contrat de fourniture sur 15 ans. Nous travaillons avec des professionnels locaux pour l’installation des chaudières (ex : Pinche, Estelle, Valdrome chauffage) et pour l’approvisionnement (ex : Combet Energie).

      Chaufferie dwatts livraison granulé école Die
      Chaufferie dwatts livraison granulé école Die

      Nous souhaitons principalement développer la plaquette forestière pour mettre en place une filière locale et des circuits courts bois-énergie (<30km). Cependant, comme tous les bâtiments ne se prêtent pas à des chaufferies plaquettes (surface de chauffe, espace disponible, accessibilité…), nous développons aussi des chaufferies au granulé de bois. Le granulé est fait à partir de sciure, c’est donc un co-produit de la production de bois-d’œuvre qui permet de valoriser un déchet avec des rayons d’approvisionnement un peu plus longs (<150 km) mais pour un combustible plus dense.

      Concernant l’approvisionnement, notre objectif à moyen terme est d’aller vers la création d’une unité de transformation de plaquette forestière dans le Diois. En effet, nous disposons d’une ressource importante mais qui devra être exploitée de façon durable.

      La production de granulés de bois n’est à ce jour pas envisagé faute de scieries de taille suffisante sur le territoire et du fait que la région AURA en est déjà exportatrice.

      3 ) En octobre dernier, lors de la Fête de la forêt, dwatts a participé à une table ronde sur le bois énergie organisée à Die par la communauté de communes. Quels sont les enjeux du bois énergie spécifiques au Diois ? 

        Nous faisons le constat que la ressource forestière pourrait contribuer plus fortement à répondre au besoin de chauffage du territoire. Le gros de l’exploitation forestière est actuellement utilisé pour la papeterie. On peut envisager de réorienter une partie de ce flux vers des chaufferies bois. Il y a aussi un potentiel d’exploitation supplémentaire avec notamment l’option de contrat d’approvisionnement dans les forêts communales et domaniales avec des éclaircies sélectives. Mais il faut relativiser l’ampleur de l’exploitation forestière sur le territoire : les deux tiers de la forêt sont et resteront protégés de toute exploitation par le relief et l’absence de pistes. Proportionnellement, du fait que nous sommes sur un territoire rural fortement boisé, les besoins de bois pour le chauffage sont très faibles par rapport à la ressource.

        L’un des enjeux de développement plus global est de relocaliser la transformation en plaquette forestière sur le Diois qui est aujourd’hui plutôt présente vers Bourdeaux et Dieulefit. Nous souhaitons en parallèle éviter toutes dérives de surexploitation de la forêt. Il s’agit notamment de mettre en place une traçabilité qui permette de savoir d’où vient le bois ; comment il a été exploité. Dwatts souhaite inscrire le développement du bois énergie dans une démarche de sylviculture vertueuse ( voir notamment comme exemple la charte du Réseau pour les Alternatives Forestières).

        4 ) En 2023, quels sont les principaux projets de dwatts sur ce secteur ?

          L’année prochaine devrait nous permettre de mettre en service les premières chaudières à plaquette forestière avec plusieurs études de faisabilité en cours concernant un réseau de chaleur communal, un espace d’accueil collectif …

          Une étude est également en cours pour pousser la réflexion sur une unité de transformation plaquette.

          Au sein de notre coopérative, nous avons un groupe de bois énergie qui réunit des sociétaires et des invités selon les sujets débattus. L’un des sujets de travail 2023 sera très certainement la réflexion sur une charte de bonnes pratiques pour la fourniture de vente de chaleur issus du bois énergie (s’assurer d’une exploitation durable, étudier les systèmes de traçabilité …).

          Ce groupe est ouvert, si cela vous intéresse n’hésitez pas à nous contacter !

          (1) Les Contrats Chaleur Renouvelable sont des dispositifs Ademe permettant d’attribuer les subventions du Fonds Chaleur et de proposer un accompagnement technique au montage de projets EnR thermiques.

          Publié par Émilie Lapprand dans Bois-énergie

          La « minute » conseil de surveillance, novembre 2022, focus sur le statut SCIC

          Il y a deux mois, Jean-Pierre Brun partageait avec vous l’actualité du conseil de surveillance. Nous avons cette fois demandé à Christine Gondeau de nous parler du statut de SCIC choisi par DWATTS. En effet, la forme et le fonctionnement d’une entreprise ne sont pas anodins. Ils reflètent ses principes. Ils incarnent également une partie du projet de DWATTS : remettre la question énergétique aux mains des acteurs.trices du territoire.

          En quoi cette forme d’organisation vous intéresse plus particulièrement en tant que membre du Conseil de surveillance et sociétaire ?

          dwatts coopérative citoyenne et locale

          Cette gestion est statutairement démocratique : adhésion ouverte à toutes et à tous, 1 sociétaire = 1 voix en assemblée générale, transparence, examen et discussions des décisions lors des assemblée générales et via le Conseil de surveillance élu.

          Mon statut d’élue en tant que représentante des habitant-e-s me permet de participer directement et concrètement à la bonne marche de notre coopérative en étroite collaboration avec le Directoire : les échanges sont francs et sincères ; les décisions prennent en compte les différents points de vue pour servir l’intérêt général.

          Qu’est-ce qui vous paraît singulier par rapport à un statut d’entreprise classique ?

          L’équilibre économique de la coopérative est l’objectif premier. 57,5% du résultat doit être conservé dans l’entreprise. Le taux de rémunération des parts sociales et des titres participatifs reste mesuré. Ces investissements financiers sont placés à moyen et long terme pour donner de la lisibilité à la gestion et garantir la pérennité de l’entreprise contrairement à la volatilité des marchés financiers qui visent une rentabilité maximale le plus rapidement possible.

          En quoi le statut de SCIC, vous semble servir le projet de Dwatts ou des autres organisations que vous connaissez sur ce modèle ?

          « Agir localement, penser globalement » : ce slogan des années 70 reste d’actualité dans le contexte actuel de mondialisation sauvage. Alors que le sentiment que « tout nous échappe » est prégnant, nous avons la possibilité de faire autrement.

          Agir localement dans la vallée de la Drôme n’est pas utopique avec des engagements territoriaux forts (élus et collectivités, citoyens sociétaires, entreprises, investisseurs régionaux …) et des moyens concrets puissants (solaire, éolien, bois, géo-aérothermie …).

          Maîtriser les coûts de l’énergie est aujourd’hui un enjeu social majeur de solidarité. Arrêter de polluer et piller la planète est à notre portée. Pour cela, nous ne devons faire obstacle à la convoitise des investisseurs privés essentiellement à buts lucratifs.

          D’autres coopératives comme les Licoornes proposent des produits et services du quotidien au moyen d’un modèle entièrement coopératif qui vise notamment la solidarité, la durabilité, une profitabilité limitée et une gestion démocratique.

          
          
          
          
          

          Focus : SCIC quésaco ?

          Dans les mouvements citoyens de développement des énergies renouvelables, la SCIC est un e des formes utilisées. Il est en effet bien adapté à l’intérêt collectif porté par ce type de projet. Il permet notamment d’associer différents types d’acteur.trice.s : les citoyenne.s mais aussi les institutions publiques telles que les communautés de communes, ou encore des entreprises.

          Si vous voulez en savoir plus vous pouvez vous reporter à notre foire aux questions ou encore aller plus loin sur https://www.les-scic.coop/presentation.

          Publié par Émilie Lapprand dans Coopérative

          Début de la saison de chauffe pour les chaufferies bois dwatts !

          21 novembre 2022

          La rentrée des vacances de la Toussaint a vu arriver les premiers froids de l’automne et la mise en route effective des premières chaufferies dwatts pour la saison de chauffe 2022-2023. Grâce aux chaufferies partagées dwatts, c’est 20 000 litres de fioul par an (200 MWh) qui sont remplacés par du granulés de bois produit en Haute-Loire par Moulin Bois Énergie et livré par notre distributeur Combet Energies.

          Partager ses bureaux, partager la chaleur

          Espace-Barral-Coworking Die
          Espace-Barral-Coworking Die

          L’espace Barral est un ancien bâtiment industriel de Die d’environ 700m² reconverti en espace de coworking. Une isolation thermique performante de l’ensemble a été réalisée en 2017, mais l’installation d’une chaudière bois avait été différée.

          Le granulé a été retenu comme combustible car l’accès difficile de la chaufferie ne permettait pas d’envisager des livraisons de bois déchiqueté. La chaudière de 48 kW a été installée dans la chaufferie actuelle. Le silo à granulé d’une capacité de 5,5 tonnes permet d’assurer environ une année de chauffage.

          La chaudière a été installée par l’entreprise Estelle et fils, de Solaure en Diois. dwatts s’occupera du suivi du bon fonctionnement (grâce à une supervision à distance), de l’approvisionnement et de l’entretien annuel pendant 15 ans.

          Chaufferie partagées pour les écoles

          Chaufferie dwatts livraison granulé école Die
          Chaufferie dwatts livraison granulé école Die

          L’école Notre-Dame de Die est un bâtiment d’environ 1 000m² dont la moitié environ est actuellement occupé. La réalisation de cette chaufferie par dwatts a permis à l’école de ne pas porter l’investissement initial, et d’avancer en parallèle sur un projet de rénovation global. La chaudière de 120 kW permet de répondre aux besoins actuels du bâtiment mais aussi des espaces actuellement non chauffés après rénovation de l’ensemble. Elle est installée en cave, ainsi que le silo de granulés. Là aussi la situation devant le parvis de la cathédrale ne permettait pas d’envisager un autre combustible que le granulé.

          La chaufferie a été réalisée par Frédéric Pinche (Plomberie du Diois) et Franck Peytaud pour la création de cloisonnements coupe-feu. Pour cette chaufferie dwatts prendra également en charge l’évacuation des cendres et un suivi plus régulier de l’approvisionnement (4 ou 5 livraisons de granulés à prévoir dans l’hiver).

          Enfin, l’école Notre-Dame de Grane est un bâtiment de 240 m² moyennement isolé. Nous avons installé une chaudière granulés de 15 kW dans le local chaufferie, ainsi qu’un silo sur mesure de 4 tonnes en cave. La chaufferie a été réalisée par l’entreprise Valdrome Chauffage.

          Plusieurs projets de chaufferies dwatts sont prévus pour 2023 avec des stades d’avancement divers. On vous tiendra au courant de leur avancée !

          21 novembre 2022

          Publié par Émilie Lapprand dans Bois-énergie

          Université négaWatt, transition énergétique et sobriété, des enjeux d’actualités

          Mi-octobre, plusieurs sociétaires de dwatts se sont retrouvés au bord de l’étang de Thau, à Mèze, pour l’université négaWatt. Rencontre annuelle du groupe, ces deux jours furent riches en réflexions sur les différents volets de la transition énergétique et les activités de négaWatt. On retiendra notamment des échanges les questions de sobriété, voire de justice sociale. Avant de creuser ce sujet, intéressons nous d’abord aux actualités du groupe.

          Un scénario pour la transition énergétique, c’est l’une des premières actions qui a fait connaître négaWatt. Ce scénario a été mis à jour avec une version 2022, la nouveauté : un volet négaMat pour la prise en compte de l’enjeu de la ressource en matières premières au sein de la transition. Ce nouveau volet permet de creuser une question très contemporaine : l’humanité a fait exploser sa consommation en matériaux au 20ème siècle, comment penser une transition sobre en matériaux ? Quels seraient les coûts d’une non-transition énergétique ? Quelles sont les idées fausses sur la consommation en ressources « rares » des énergies renouvelables ? Autant de sujets qui ont été abordés par Emmanuel Rauzier et Judith Pigneur.

          Outils pratiques pour la transition énergétique, les actualités du groupe négaWatt

          négaWatt

          Depuis le premier scénario, des outils ont été créés pour compléter les actions de plaidoyer et mettre en pratique la transition énergétique. Ainsi, Planiss’Immo et Dorémi sont deux dispositifs traitant d’efficacité énergétique du bâti. L’Institut négaWatt développe également l’accompagnement au changement : dans un processus de transition, les résistances sont souvent autant d’ordre humain et social que technique, cela ne doit pas être négligé. Ce rappel résonne pleinement pour dwatts qui a choisi de privilégier la forme coopérative afin d’associer dans sa gouvernance les différents acteurs de la Biovallée.

          L’université a donc été l’occasion pour les particpant.e.s de mettre en lien les différentes activités du groupe négaWatt pour envisager les actions sur la transition énergétique de manière globale. En parallèle des intervenant.e.s extérieur.e.s ont débattu avec les participant.e.s des grands sujets d’actualités.

          Sobriété et transition énergétique : la justice sociale au cœur du débat

          Au cours de la matinée du samedi 15 octobre, trois temps forts se sont succédés. Considérée comme désuète, il y a quelques mois encore, la sobriété a maintenant le vent en poupe. Un des enjeux majeurs pour ce pilier de la transition est celui de la juste répartition des efforts de sobriété. Cela semble passer par une définition des besoins essentiels, en parallèle à une réduction différenciée de la consommation de chacun.e en fonction de son niveau de vie. Au delà de la sobriété, l’enjeu de la justice sociale dans la transition énergétique est donc posé.

          Dimanche sans voiture pays bas
          Les dimanches sans voitures aux Pays-Bas en 1973 : une autre idée du rationnement ?

          Cette question de la répartition des efforts et de justice sociale traverse les différentes échelles géographiques. Les premiers résultats d’un scénario européen pour la transition énergétique ont été présentés avec version finale attendue pour le premier semestre 2023. Si d’un côté, les dirigeants de l’UE commencent à parler de sobriété, on comprend également que de l’autre les enjeux de solidarité entre les différents pays de l’UE pourraient poser des questions politiques complexes… Lors de la seconde table ronde, Karine Gavand, de la Fondation européenne pour le Climat (ECF) a partagé les études menées par Destin Commun : «  Les Français sont en revanche favorables à l’accélération de la transition énergétique, et réceptifs au modèle de sobriété, à concilier avec leur exigence d’équité. ». De son côté, Anne Brigault a clairement affirmé que l’une des priorités du Réseau Action Climat est de luter contre la précarité. C’est un changement de posture important dans le milieu des ONG environnementales.

          Sobriété : en douceur ou à marche forcée ? C’est sur cette question que Dominique Méda, professeure de sociologie à Paris-Dauphine, et Mathilde Szuba, maîtresse de conférences en science politique, ont échangé lors de la dernière table-ronde. Une nouvelle fois pour dépasser l’antagonisme de départ, l’objectif de justice sociale est à mobiliser. Il s’agit d’éviter que la sobriété ne devienne une liste d’éco-gestes et soit vidée de sa dimension politique.

          délagationdromoiseuniversitenegawatt
          Échantillon drômois présent à l’édition 2022 de l’université négaWatt

          Notre territoire, la Biovallée, est plein de ressources et d’énergies humaines pour construire ensemble des solutions innovantes aux différents enjeux abordés lors des deux jours d’université négaWatt. La preuve en est, la Drôme était présente en force à Mèze. Nous en sommes revenus avec une conviction renouvelée de l’intérêt de l’action de dwatts pour développer les énergies renouvelables, le tout dans un processus d’inclusion et de gouvernance coopérative.

          RESSOURCES : pour les curieux.ses, les replays et/ou diaporamas présentés lors de ces deux jours sont disponibles ICI.

          Publié par Émilie Lapprand dans Non classé

          Inauguration d’installations photovoltaïques, des toitures partagées dans la vallée de la Drôme

          Octobre 2022

          A Luc en Diois, les premiers panneaux photovoltaïques ont été installés dès 2019 sur les bâtiments de la déchetterie intercommunale. Depuis, DWATTS a investi dans huit toitures partagées supplémentaires, sur cette commune de la vallée de la Drôme. Pour présenter les différentes installations et acteurs.trices de ce territoire, la coopérative a organisé une inauguration le 18 octobre dernier. Détaillons ensemble cet exemple à suivre pour une transition énergétique ensoleillée et coopérative.

          Un terreau fertile pour les toitures partagées : des habitant.es, entrepreneurs et élu.e.s dynamiques

          Carte Luc en Diois Toitures partagées photovoltaïques-min(1)
          Source Géoportail.

          La particularité de Luc en Diois est de réunir différents types d’installations photovoltaïques. Sur cette commune de 600 habitant.e.s environ, DWATTS a financé et exploite des toitures à la fois sur des maisons individuelles mais aussi sur des bâtiments communaux, et bureaux d’une entreprise.

          La démarche de la municipalité est à saluer. Un véritable élan pour agir en faveur de la transition énergétique a été mis en place par l’équipe actuelle. Une quinzaine de bâtiments communaux ont été étudiés. A ce jour plusieurs d’entre eux accueillent déjà des panneaux photovoltaïques ( piscine, mairie, gîtes, hall MARPA). Pour des raisons techniques, d’autres bâtiments sont en stand by et pourraient voir le jour bientôt.

          Les travaux ont été réalisées par des entreprises locales : Artisan Energies et Solavolt. les deux sont sociétaires de la coopérative. Cela permet un travail de confiance et dans le temps pour garantir des retombées économiques et en terme d’emploi pour le territoire. Aujourd’hui, Solavolt tourne davantage son activité vers le bas de la vallée de la Drôme. Artisan Energies s’ancre elle dans la commune avec de nouveaux bureaux et une boutique, le tout chapeauté par des panneaux photovoltaïques bien sur !

          TROIS QUESTIONS à Jérôme Mellet, maire de Luc en Diois 
          
          Pourquoi est ce que la mairie a choisi d'équiper certains de ses bâtiments communaux avec des panneaux photovoltaïques ?  Il s’agit d’une volonté de participer à notre niveau de produire de l'énergie en local avec un acteur coopératif du territoire. Si on veut assurer notre avenir énergétique et devenir un territoire à Énergie positive les collectivités doivent donner l'exemple.
          
          Pourquoi avez vous choisi de travailler avec DWATTS, opérateur énergétique territorial et coopératif ? Suite à notre rencontre en 2019 sous l'ancienne mandature lors d'une présentation à la commission énergie de la Communauté de Communes du Diois, j'ai été convaincu et emballé par ce projet coopératif et tourné vers l'avenir. La proposition de produire de l'énergie sans investissement important pour la commune est un avantage important d'autant plus avec des interlocuteurs locaux qui font travailler des entreprises du Diois.
          
          En parallèle au développement de l'énergie photovoltaïque, est ce que la commune mène d'autres actions pour la transition énergétique ?  Oui la commune a des parts sociales dans la coopérative DWATTS. J'en ai aussi personnellement et j'invite le maximum de personnes à en prendre pour aider à financer notre transition énergétique via DWATTS.  A chaque projet de réhabilitation de bâtiment, nous sommes vigilants. Pour exemple nous venons de terminer la rénovation de l'école. Elle est maintenant équipée d'une chaudière à granule dernière génération, d'un bâtiment supplémentaire à structure bois, ainsi que d'une isolation et menuiseries entièrement remplacées par des produits aux performances accrues.
          
          Pour en savoir plus sur le rôle pour la collectivité dans un projet de production locale d’énergie renouvelable, c’est ICI. 

          Le photovoltaïque coopératif : des solutions adaptées aux différents bâtis et occupant.e.s

          En pratique, comment est ce que DWATTS intervient ? Nous accompagnons d’abord les acteurs pour étudier la faisabilité des projets et ensuite pouvons les financer. Nous assurons le lien avec les entreprises locales sociétaires pour l’installation et la maintenance des panneaux. Ainsi, DWATTS a investi 233 000 euros pour les neuf installations citées ci-dessus, le tout pour une puissance installée d’environ 132 kWc.

          Onduleur Marpa inauguration toitures partagées photovoltaïques luc en diois-min
          Discussion autour de l’onduleur, hall MARPA

          Concernant la valorisation de l’électricité produite, plusieurs schémas existent. Le plus classique, la coopérative investit l’argent nécessaire. L’installation lui appartient pendant 20 ans, elle est ensuite rétrocédée au propriétaire. Ce dernier loue ainsi sa toiture à DWATTS qui revend la totalité de l’électricité à EDF.

          Le propriétaire d’une maison individuelle touche une rétribution qui peut prendre différentes formes : loyer annuel, soulte (qui peut servir d’aide aux travaux) ou un kit autoconsommation. A Luc en Diois, c’est sur ces modèles que fonctionnent les trois habitations individuelles, l’entreprise, les gîtes, la piscine et la déchetterie.

          Toitures partagées : l’autoconsommation une partie de la solution face à la crise énergétique ?

          Ces modèles sont en évolution. Dans un contexte général du secteur de l’énergie très tendu et fluctuant, l’autoconsommation se développe petit à petit. En pratique, cela signifie que l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques d’un bâti sont revendus directement par DWATTS aux occupants ( ex : la mairie de Luc en Diois), voire aux voisin.e.s en fonction de la taille de l’installation (un projet débutera en 2023 sur la commune ).

          L’intérêt est multiple : l’électricité est produite et consommée localement. Cela signifie que les « consommateurs » sont associés directement à la gouvernance de la structure productrice, ici DWATTS. Cette « reprise en main » permet notamment de discuter ensemble du prix de vente de l’électricité, de maîtriser sa production et son approvisionnement ….

          Des solutions hybrides peuvent être pensées également avec une partie de l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques revendue directement à EDF et une autre consommée directement par les occupant.e.s du bâtiment.

          Apéritif convivial inauguration toitures partagées photovoltaïque Luc en Diois-min

          En tout cas, à Luc en Diois, le soleil était de la partie, le 18 octobre dernier. Il nous a permis de présenter dans une ambiance conviviale différents sites à la vingtaine de personnes présentes, habitant.e.s et élu.e.s de la vallée de la Drôme.

          Souhaitons que l’exemple de Luc essaime dans l’ensemble de la Biovallée. Que vous aillez en tête un projet photovoltaïque ou des ambitions pour la transition énergétique, chacun.e peut d’ores et déjà agir et nous rejoindre !

          Revue de Presse :

          • Sur RDWA, le 17 cotobre, on aborde la rencontre de Luc en Diois et plus généralement les actualités de DWATTS, à réécouter ICI.
          • Un article présente l’inauguration dans le Journal du Diois du 4 novembre, à lire ICI.
          • Un article du Dauphiné Libéré, à lire ICI.

          (1) 24 modules de 375 Wc = 9kWc pour une MeS au 13/09/22

          Publié par Émilie Lapprand dans Photovoltaïque

          Répondre ensemble à la « crise énergétique »

          Edito Octobre 2022

          La crise énergétique que nous traversons est le fruit d’une défaillance des grands systèmes énergétiques et d’une interdépendance des filières entre elles. Tout cela nous pousse vers plus de résilience territoriale sans perdre de vue les objectifs climatiques et la solidarité.

          In(ter)dépendance énergétique

          Depuis plusieurs mois, la production nucléaire française est au plus bas du fait de deux facteurs : les arrêts (planifiés) pour maintenance, et les mises à l’arrêt suite aux problèmes de corrosion relevés sur plusieurs réacteurs. Pour pallier à cette production en moins, le marché européen d’électricité comptait sur le gaz…qui se retrouve également en forte tension du fait de la guerre en Ukraine. Résultat : les prix de l’électricité sont au plus haut et tous les acteurs (entreprises et collectivités au premier chef) exposés aux prix de marché se retrouvent confrontés à des factures salées.

          Mais ce n’est pas tout. Les prix de l’électricité ayant été multiplié par huit ou plus sur les marchés de gros, et le gaz venant à manquer, les granulés de bois sont mobilisés dès qu’ils le peuvent (en substitution du gaz), et ce peu importe le prix, générant de nouveaux problèmes ailleurs…

          Résilience territoriale

          Plutôt que d’acheter chèrement des kilowattheures (kWh) d’électricité carbonée (puisque très sensiblement produite à partir de gaz, voire de charbon) le mieux est encore d’éviter de consommer lorsque cela est possible. Mais la sobriété subie à l’échelle de l’individu ne saurait être une réponse satisfaisante à ces crises énergétique et climatique.

          Afin d’apporter une réponse collective à la situation, nos activités photovoltaïques évoluent : mise en place de groupement d’achats, kit autoconsommation en lieu et place du loyer, et surtout autoconsommation collective pour se réapproprier l’énergie en tant que communauté ! Avec ces changements nous espérons répondre au mieux aux besoins du territoire tout en gardant une approche solidaire et coopérative.

          Nous continuons également à agir pour développer des solutions pour les besoins collectifs par exemple avec la chaleur renouvelable et la réflexion sur l’éolien.

          Si ces sujets vous intéressent, nous nous déplaçons dans les communes pour présenter ce qu’il est possible de faire avec, mais aussi sans, nous afin de donner à tou.te.s les moyens d’agir.

          Jean-Bapiste Boyer, Président-Directeur Général

          Edito Octobre 2022

          Publié par Émilie Lapprand dans Innovation

          Des nouvelles de l’éolien, Seauve qui pleut !

          Visite DWATTS parc éolien La Seauve- Dôme

          Quelques sociétaires de DWATTS ont bravé courageusement la pluie du mois de juillet pour accompagner Claire Tincelin Salomon, membre du Directoire et Jean Pierre Brun, président du Conseil de surveillance, sur le parc éolien de la Seauve à la Roche sur Grâne. Cette ballade immersive a été l’occasion de discuter des enjeux de l’éolien, de ses impacts, ainsi que du rôle à jouer pour notre coopérative dans l’appropriation de cette énergie renouvelable.

          L’éolien, accélérateur de transition.

          En 2021, les cinq éoliennes de La Roche sur Grâne et les deux de La Répara ont satisfait 19 % des consommations électriques, toutes activités confondues, du territoire de la Communauté de Communes du Val de Drôme en Biovallée.

          Belles à voir et belles en l’air : les éoliennes du parc de la Seauve

          A l’heure où les tensions sur l’énergie sont fortes, le dérèglement climatique à l’œuvre, et nos centrales nucléaires à l’arrêt pour entretien ou avarie, avec nos usages électriques qui augmentent (mobilité, relocalisation industrielle, augmentation de la population sur le territoire), il est nécessaire d’intégrer ces productions d’électricité dans notre bouquet de production locale.

          Pour cela, DWATTS propose depuis sa création d’accompagner les collectivités de la vallée de la Drôme dans l’élaboration d’outils de prises de décision sur l’implantation des éoliennes sur leur territoire. Mais est-ce suffisant ?

          Au prochain épisode …

          La visite du parc éolien est venue clore la saison 1 du groupe de travail de DWATTS sur l’éolien, créé en 2021 après l’AG et ouvert aux sociétaires. Au fil des rencontres, les participants ont pu partager leurs connaissances, leurs questionnements et préoccupations sur cette filière.

          Eéolien citoyen drôme

          Une présentation, encore très technique, et une base de références bibliographiques ont déjà vu le jour. Mais certains participants souhaiteraient aller plus loin. Pourquoi DWATTS ne pourrait-elle pas initier et accompagner des projets éoliens citoyens, portés par les acteurs des territoires ? Message bien reçu, le sujet sera discuté lors du prochain Conseil de surveillance.

          Alors si, vous aussi, vous souhaitez participer à ces réflexions stratégiques, venez vite nous rejoindre lors de la prochaine réunion du groupe de travail le 23 novembre à LATELIER de 18h à 20h. Inscription demandée ICI.

          Une prochaine visite du site sera organisée avant la fin de l’année, faites vous connaître si cela vous intéresse !

          Octobre 2022.

          Publié par Émilie Lapprand dans Non classé

          Premières chaufferies dwatts dans un contexte tendu pour la filière granulé : on vous explique pourquoi !

          L’automne arrive, et les premières chaufferies dwatts seront bientôt mise en service ! Des projets qui se concrétisent dans un contexte général difficile concernant l’approvisionnement en granulés. Faisons le point ensemble !

          Mise en service des premières chaufferies dwatts !

          Les premières installations verront le jour à Die avec les chaufferies à granulés de bois de l’Espace Barral (espace de coworking) et l’école Notre-Dame.

          Chaudière Ecole Notre dame Die-dwatts bois énergie
          Mise en route de la chaudière de l’école Notre-Dame de Die mi-septembre, en présence de l’installateur.

          Une troisième chaufferie bois sera mise en service pour la Toussaint à l’école Notre-Dame de Grane, et le chantier de la chaufferie du tiers-lieu l’Avant-Poste à Die débutera cet hiver.

          Ces premiers projets permettront de concrétiser le développement de cette nouvelle activité de dwatts, envisagée depuis deux ans. Il s’agit de chaufferies à granulés de bois c’est-à-dire de chaufferies de petite puissance et/ou présentant des contraintes d’accessibilité ne permettant pas d’envisager de la plaquette forestière.

          L’approvisionnement des chaufferies sera assuré par l’entreprise Combet énergies, implantée à Die et qui a développé une activité de fourniture de granulés depuis plusieurs années. Les granulés sont produits en Haute-Loire à Dunières (140 km de Die) par Moulin Énergie, sur un site de production adossé à une scierie. L’intérêt d’un partenaire local sur l’approvisionnement est manifeste dans le contexte actuel de tension sur la filière granulés.

          Demande et production de granulés : des tendances inverses …

          L’une des raisons avancée est celle de la hausse de la demande qui a été rapide en lien avec l’installation de poêles et chaudières à granulés (respectivement + 41 % et + 120 % par rapport à l’année précédente). Par ailleurs, la hausse du prix et le manque de disponibilité du gaz ont même conduit certains pays à utiliser le granulé comme combustible dans des centrales électriques (ex centrales à charbon), chose exceptionnelle dans un marché dont l’échelle était jusqu’à présent principalement locale et régionale. A souhaiter qu’elle le reste ! A l’échelle domestique, et/ou des réseaux de chaleur urbains, le coût des autres énergies a incité à maximiser l’usage du granulé là où il était utilisé en appoint. La hausse des cours et les craintes sur l’approvisionnement a également provoqué un surstockage de certains usagers (particuliers mais aussi exploitants de réseaux de chaleurs).

          C’est l’ensemble de ces facteurs qui expliquent une hausse de la demande en granulé.

          La production de granulés, bien qu’en hausse continue depuis 2008, est liée à la production de bois d’œuvre puisque le granulé est fabriqué à partir de sciure. Sa croissance est donc liée à l’usage du bois d’œuvre, plutôt qu’à l’installation de chaufferies. Les usines existantes sont déjà au maximum de leur capacité en ne peuvent augmenter significativement la production. Des nouvelles usines sont en construction mais ne seront pas opérationnelles avant 2023-2024.

          La production est donc relativement rigide et ne peut s’adapter rapidement à la hausse de la demande.

          Difficultés d’approvisionnement en granulés : une conséquence logique.

          La hausse des prix du granulés s’explique donc à la fois par la hausse de la demande évoquée plus haut qui pousse les prix à la hausse mais aussi par l’augmentation des coûts des énergies, qui impacte la filière bois-énergie en plusieurs points (exploitation forestière, transport, transformation, livraison..) et impacte in fine le prix du granulé. Logiquement, les scieries répercutent sur les prises des connexes (+ 40%), dont le granulés, la hausse générale des cours du bois.

          Au global le prix du granulé en vrac livré a augmenté de 41 % sur un an (indice CIBE d’août 2022). Sur la même période, le fioul domestique a augmenté de 70 % (indice INSEE).

          livraison granulés espace Barral Die- dwatts bois énergie
          Livraison de granulés à l’espace Barral, Die, mi-juillet

          Plusieurs conclusions peuvent être retenues par rapport à cette situation. A court terme, il est important de rappeler que malgré la hausse de son prix, le granulé reste deux fois moins cher que le fioul. Il reste bien sûr préférable de privilégier la plaquette forestière par rapport au granulé partout où c’est possible, pour des circuits d’approvisionnement plus courts et une meilleure maîtrise locale. Sur du moyen terme, il est attendu que les tensions de cet hiver sur le granulé s’estompent d’ici 2024 au plus tard lorsque les nouvelles unités de production de granulé seront opérationnelles.

          Enfin la hausse du coût du granulé, comme celle des autres énergies, rappelle l’importance de maîtriser les consommations de chauffage par la rénovation énergétique des bâtiments et une température adaptée.

          Des solutions existent localement à travers nos activités mais aussi avec le service intercommunal de l’énergie ! Vous pouvez également venir échanger sur ces sujets lors de la table ronde du 15 octobre à Die dans le cadre de la fête de la forêt.

          Octobre 2022

          Publié par Émilie Lapprand dans Bois-énergie

          Changement d’échelle : des ambitions qui se traduisent dans le fonctionnement de dwatts

          Depuis sa création en 2016, le projet dwatts a beaucoup évolué. L’ambition de contribuer de manière significative à la transition énergétique sur l’ensemble du territoire de la Biovallée s’est confirmée au fur et à mesure des années. Cette aspiration se traduit concrètement par le développement de nouvelles filières et par des évolutions en terme d’organisation dans le fonctionnement de la coopérative. Revenons ensemble sur ces évolutions récentes.

          Octobre 2022

          Une ambition claire : être un territoire à énergie positive !

          TEPOS - territoires à énergie positive - biovallée

          Depuis 2019, des débats ont eu lieu afin de valider collectivement l’évolution du projet dwatts : penser la transition énergétique de manière collective dans une démarche TEPOS ou territoire à énergie positive. Cette dernière s’appuie sur le scénario Négawatt. A l’échelle de la Biovallée, elle vise, en 2040, une multiplication par quatre de la production EnR et à une division par deux des consommations.

          Concrètement qu’est ce que cela signifie pour dwatts ? Il s’agit d’aller vers un changement d’échelle à la fois dans la taille des projets portés mais aussi dans leur diversification. En effet, seul un mix énergétique nous permettra de répondre aux différents besoins du territoire. Ainsi, en complément du programme Toitures partagées pour le photovoltaïque, nous travaillons sur la chaleur renouvelable, amorçons la réflexion sur l’éolien. dwatts n’oublie pas les autres piliers de la transition énergétique, à savoir la sobriété et l’efficacité. Nous appuyons notamment les professionnels en les accompagnant dans leur maîtrise de l’énergie. Nous envisageons sur le tiers-investissement en rénovation énergétique.

          C’est cette ambition qui nous a amené à participer au programme Territoire d’Innovation en Biovallée, qui ouvre à dwatts de nouvelles perspectives de partenariats financiers. Ainsi, de nouveaux financeurs extra-territoriaux sont entrés dans notre coopérative. La Caisse des dépôts et consignation et le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes Énergies Renouvelables rejoignent Énergie Partagée Investissement. La levée de fonds 2021-2022 a ainsi été assez exceptionnelle avec l’apport respectif aux fonds propres de 500 000 euros, 300 000 euros et 200 000 euros de la part des structures précitées.

          Vie interne : les évolutions 2022

          Comme dans tous changements d’échelle et arrivée de nouveaux acteurs, des besoins d’ajustements au niveau du fonctionnement de notre coopérative se sont fait sentir. Un processus interne (sondage, webinaire) a permis d’aboutir à une réorganisation validée lors de notre assemblée générale extraordinaire en mars 2022. Les deux principaux changements à retenir sont d’une part le rééquilibrage des instances de gouvernance et d’autre part la rémunération des titres participatifs.

          Des ajustements dans le fonctionnement de la coopérative…

          En pratique, le Conseil de surveillance voit son rôle consolidé. Il donne sa validation pour les projets proposé par le directoire de grosse ampleur financière (1) .

          dwatts une coopérative citoyenne et locale en évolution

          En parallèle, un comité d’investissement a été créé pour réunir les principaux sociétaires financiers de la coopérative et des sociétaires spécialement élus en AG. Ce comité donne un avis uniquement consultatif sur les projets présentés par le directoire. Cela permet notamment de tester la solidité des projets proposés et de bénéficier d’expertise financière certaine. Le comité s’est réuni deux fois en 2022.

          Le principe de base de la SCIC coopérative, à savoir une personne égale une voix, reste toujours actif. Il permet ainsi de différencier ceux qui ont le pouvoir (les sociétaires, à savoir majoritairement des habitants), de ceux qui ont les fonds.

          … et au niveau de la rémunération financière.

          L’arrivée des nouveaux financeurs nous a également amené à débattre de la rémunération des sociétaires. Le minimum de rémunération (pour les titres participatifs) était de 3 %. Débat intéressant pour savoir comment respecter le principe de non-spéculation, penser un taux de rémunération juste pour l’ensemble des sociétaires …Ainsi, tou.te.s les nouveaux sociétaires de dwatts bénéficient à présent d’une rémunération de 4 %.

          Les moyens dont nous bénéficions pour relever le défi de la transition énergétique dans la Biovallée sont donc un peu plus à la hauteur des enjeux. L’actualité des derniers mois, nous montre combien il reste nécessaire d’être actif.ve.s. 
          Les solutions que nous portons sont celles d’une transition énergétique territoriale et coopérative. Habitant.e.s, élu.e.s, entrepreneur.euse.s, paysan.ne.s, rejoignez nous dans cette aventure !
          

          (1) projet supérieur ou égal à 5 % du bilan. Concrètement en 2022 cela signifie des projets d’investissement supérieurs ou égaux à 72 000 euros, alors que précédemment ce seuil était de 500 000 euros.

          Publié par Émilie Lapprand dans Coopérative

          La minute « Conseil de surveillance », septembre 2022

          Depuis 2020, notre coopérative est organisée autour d’une gouvernance à deux têtes. Le Directoire dispose de son côté de pouvoirs étendus pour diriger la coopérative. Le Conseil de Surveillance exerce du sien le contrôle permanent de la gestion par le Directoire et valide les décisions d’investissement (> 75 k€) après avis consultatif du Comité d’investissement.

          Membre du Conseil de Surveillance : un rôle actif et important.

          Tous les mois, le Directoire présente un rapport d’activité aux membres du Conseil de surveillance, lesquels se réunissaient jusqu’à présent tous les trimestres pour questionner les activités et émettre un avis sur les orientations stratégiques.

          Depuis le début de l’année 2022, il s’est notamment prononcé sur le projet de Tiers-investissement en rénovation énergétique (voir détails ci-dessous), l’amorçage d’un plan de développement de l’éolien, la création d’un poste de chargé de communication ainsi que sur les modifications statutaires présentées lors de l’AGE – Assemblée générale extraordinaire, du 29 mars dernier.

          Focus sur une orientation stratégique : le Tiers-investissement en rénovation énergétique.

          Késako ? L’idée consiste à prendre en charge l’investissement lié à la rénovation thermique d’un bâtiment et de percevoir des loyers pour faciliter la réalisation de ce type d’opérations.

          Sur le principe, l’AG de DWATTS s’est déjà prononcée en faveur d’actions orientées sur la sobriété énergétique, puisqu’elles sont déterminantes de notre feuille de route.

          Mais en pratique, de nombreuses questions se posent. Quels sont les risques sur le plan financier ? Pouvons-nous nous engager dans de nombreux domaines à la fois, requérant des compétences particulières ? Quelles réelles perspectives de développement de ce type d’actions compte-tenu de modèles économiques potentiellement fragiles ? Et puis ce type d’investissement porte à la fois sur une forte réduction de la dépense énergétique et sur une nette amélioration du confort. Si on peut facilement traduire la première en économie financière, est-ce le cas pour le confort ?

          Ce vaste sujet a été débattu pendant 2 h à la dernière réunion du Conseil en septembre, au travers d’échanges animés et constructifs. La décision sera prise ou non dans 1 mois d’engager un premier projet « prototype », sur présentation par le Directoire d’un modèle économique détaillé.

          Un mandat de trois ans, renouvelable en 2023

          En 2023, le mandat actuel du Conseil de Surveillance arrivera à échéance. Toutes les candidatures pour assurer son renouvellement seront donc les bienvenues !

          En attendant, 2 sièges sont à pourvoir immédiatement suite à de récentes démissions. N’hésitez pas à me contacter pour candidater ou demander plus de précisions en écrivant à jp@dwatts.fr .

          Jean-Pierre Brun, président du Conseil de Surveillance.

          Septembre 2022

          Publié par Émilie Lapprand dans Coopérative